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France : un influenceur algérien a fait de la prison pour des propos « mal traduits »

France : un influenceur algérien a fait de la prison pour des propos “mal traduits”

Par tangofox

Beaucoup de bruit pour rien dans l’affaire dite des influenceurs algériens en France ? Un des concernés vient d’être jugé et les faits graves qui lui étaient reprochés se sont avérés infondés et basés sur une mauvaise traduction de ses propos. La justice condamné Imad Tintin à une simple amende.

L’influenceur algérien connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de Imad Tintin, Imad Ould Brahim de son vrai nom, a été jugé devant le tribunal judiciaire de Grenoble. A l’issue du procès, il a écopé ce mardi 10 juin d’une amende de 450 euros pour « menaces avec violence » rapporte France Bleue. Initialement, l’influenceur était poursuivi pour les faits graves de « provocation à un acte de terrorisme ».

En janvier dernier, il avait tenu sur les réseaux sociaux des propos qui ont lui ont valu d’être arrêté, incarcéré et poursuivi pour des faits pour lesquels il risquait 7 ans de prison. Or, selon la même source, il s’est avéré que ses propos ont été mal traduits de l’arabe au français.

L’homme a donc fait de la prison pour des propos mal traduits. Ayant refusé d’être jugé en comparution immédiate, il a été mis en détention provisoire pendant deux mois avant d’être remis en liberté. La traduction de ses propos par un expert a fait éclater la vérité. 

France : une mauvaise traduction mène un influenceur algérien en prison

Selon son avocat, un tweet envoyé au ministère de l’Intérieur avait fait dire à l’accusé : « Brûler vif, tuer et violer sur le territoire français ».

Or, selon la traduction faite par un expert, il a dit : « Nous les Algériens, les gens du sang, on a grandi dans le sang, on va vous mettre le feu. » « Quand la politique vient mettre son nez dans la justice, ce n’est pas forcément une bonne chose », a regretté l’avocat.

Les signalements contre certains influenceurs ont été faits au début de l’année par l’activiste algérien Chawki Benzahra.

L’organisation pro-israélienne LICRA (ligue contre le racisme et l’antisémitisme) a voulu se constituer partie civile dans ce procès mais sa demande a été jugée irrecevable par le tribunal. Imad Tintin pourrait demander réparation pour avoir fait deux mois de prison sur la base de propos mal traduits.

L’influenceur doit de nouveau se présenter devant un juge pour contester l’OQTF qui le frappe, bien qu’il soit marié à une française.

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