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Frappe américaine contre Aqmi à Oubari : le début d’une campagne plus large en Libye ?

Frappe américaine contre Aqmi à Oubari : le début d’une campagne plus large en Libye ?

La frappe aérienne de l’armée américaine ayant mené à l’élimination de « deux responsables terroristes » en Libye a constitué la première opération américaine à l’encontre du groupe terroriste Al-Qaïda dans le pays, révèle ce dimanche le journal américain New York Times.

L’armée américaine a mené samedi une frappe aérienne dans la ville d’Oubari, dans le sud-ouest de la Libye, à 400 kilomètres par vol d’oiseau et 700 kilomètres par route de la ville algérienne de Djanet, dans la wilaya d’Illizi, avait indiqué le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom), annonçant l’élimination de deux responsables terroristes.

Un porte-parole d’Africom a confirmé par la suite qu’ils appartenaient à la branche nord-ouest africaine d’Al-Qaïda.

Alors que l’armée américaine a mené plus de 500 frappes aériennes sur la ville de Sirte à l’encontre de la branche libyenne de l’État islamique en 2016, la frappe menée cette semaine à Oubari est la première ayant visé Al-Qaïda en Libye, affirme le New York Times qui s’interroge sur la possibilité d’une expansion des opérations antiterroristes des États-Unis dans le pays à l’encontre du groupe.

La ville d’Oubari est à l’intersection de puissants courants criminels et terroristes ayant opéré en Libye ces dernières années, explique la même source. Située à équidistance des frontières avec l’Algérie, le Niger et le Tchad, les tribus semi-nomadiques de la région sont fortement impliquées dans le trafic d’armes, de drogue et de migrants clandestins dans le désert libyen. Certaines tribus se sont alliées avec des groupes islamistes, incluant Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui opère en Algérie, au Mali, au Niger et en Libye.

« Commencer une campagne de frappes contre Aqmi et d’autres éléments d’Al-Qaïda au Sahel, comme c’est le cas au Yémen et en Somalie, marquerait une expansion significative des efforts antiterroristes » des États-Unis, a affirmé Luke Hartig, ex-directeur de l’antiterrorisme au Conseil de sécurité nationale américain sous l’administration Obama.

« S’il s’agit du début d’une campagne plus large, il serait utile d’en savoir plus de la part de l’administration Trump au sujet de la menace posée par Aqmi et pourquoi elle mérite qu’on mette les soldats américains en danger et qu’on mène des frappes », a-t-il ajouté.

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