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Frontière avec la Tunisie : le calvaire des vacanciers algériens

Frontière avec la Tunisie : le calvaire des vacanciers algériens

L’été tire vers sa fin mais la ruée des vacanciers algériens sur la Tunisie ne s’estompe pas. Au poste frontalier d’Oum Tboul, l’un des principaux passages entre les deux pays, des embouteillages continuent à se former quotidiennement.

Après deux années de restrictions, l’affluence des Algériens sur le pays voisin a sensiblement repris en 2022 et a retrouvé cette année ses niveaux d’avant la pandémie de Covid-19.

Le nombre de touristes algériens se rendant en Tunisie est allé crescendo depuis le début de l’année en cours. Au premier trimestre, un record a été enregistré avec plus de 560 000 Algériens qui ont traversé la frontière. Jusqu’à fin juin, ils étaient plus de 1,3 millions à se rendre en Tunisie, selon le ministre du Tourisme de ce pays.

En juillet, l’Office tunisien du tourisme a indiqué qu’il attendait une affluence de 2,5 millions d’Algériens à l’issue de la saison estivale.

La ruée des Algériens constitue une bouffée d’oxygène pour le secteur du tourisme en Tunisie, durement frappé par les conséquences de la pandémie de Covid-19.

Frontière algéro-tunisienne : « J’ai passé 10 heures au poste frontalier d’Oum Tboul »

Face à une offre locale inadéquate ou trop chère et les restrictions sur les visas pour l’Europe, les Algériens trouvent pleinement leur compte en passant leurs vacances en Tunisie. La plupart s’y rendent en voiture ou en bus, d’où les embouteillages qui se forment aux postes de passage aux frontières.

Il y a en tout neuf postes frontaliers entre les deux pays, deux dans la wilaya d’El Tarf, deux à Souk Ahras et trois à Tébessa. Étant donné que les villes côtières tunisiennes sont la principale destination des Algériens, ce sont les deux postes de la wilaya d’El Tarf (Oum Tboul et El Ayoun) qui sont les plus fréquentés.

Celui d’Oum Tboul est particulièrement pris d’assaut quotidiennement depuis le début de la saison estivale. L’affluence est telle qu’il faut plusieurs heures, voire une journée ou une nuit entière d’attente pour passer la frontière.

Les autorités tant algériennes que tunisiennes assurent régulièrement avoir pris toutes les dispositions pour alléger les formalités douanières et policières, mais il reste le problème épineux des files d’attente, notamment au poste d’Oum Tboul. Des images d’embouteillages monstres continuent à être partagées en ce début septembre sur les réseaux sociaux.

Les témoignages des vacanciers décrivent un calvaire. Un d’entre eux affirme avoir dû attendre dans sa voiture de 22h jusqu’à 8h du matin, soit 10 heures, pour pouvoir passer la frontière.

« Nous sommes arrivés par bus, dans le cadre d’un voyage organisé, au poste frontalier d’Oum Tboul jeudi dernier à 22h00. Nous sommes sortis de ce poste à 08h00 le lendemain. L’attente était interminable du côté algérien. Nous étions fatigués après des heures de route. Les enfants et les personnes âgées ont souffert. J’ai regretté d’avoir fait ce voyage. Nous avons vécu un véritable calvaire », raconte un touriste algérien qui est parti avec sa famille pour passer quelques jours de vacances en Tunisie.

De nombreux internautes partagent des témoignages similaires. La situation est d’autant plus intenable que la plupart se déplacent en famille, avec parfois à bord des enfants en bas âge. Les autorités des deux pays devraient songer à augmenter les capacités d’accueil des postes existants ou en ouvrir d’autres dans la wilaya d’El Tarf.

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