Le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah effectuera ce lundi une visite de travail en deuxième région militaire à Oran, dans un contexte de tensions avec le Maroc.
Selon le ministère de la Défense nationale (MDN) qui a annoncé la visite hier dimanche, le chef de l’état-major de l’ANP « procédera à l’inspection d’unités opérationnelles et tiendra également des réunions d’orientation avec les cadres et les personnels des unités de la 2e Région militaire. »
La visite intervient dans un contexte de fortes tensions avec le Maroc, sur fond du conflit au Sahara occidental. « C’est une coïncidence. Ce déplacement fait partie du planning de visites de 2018. Il était programmé », affirme à TSA une source au MDN.
Si en Algérie, aucune agitation particulière n’est à signaler, ce n’est pas chez le voisin de l’ouest. Hier soir, le site le360.ma, réputé proche du palais royal, a évoqué dans une revue de presse, « des bruits de bottes » au Sahara occidental, en affirmant que les Formes armées royales marocaines étaient sur le « qui-vive ».
« Les provocations du Polisario ont mobilisé la Nation. Mohammed VI, (…) chef des armées, aura le dernier mot de par ses prérogatives constitutionnelles », commente le site.
« Des renforts militaires marocains se dirigent vers le Sahara », écrit le quotidien Al Massae, qui indique que « le Maroc considère toutes les options pour défendre son intégrité territoriale, y compris l’option militaire », relate le360.ma.
Même ton guerrier chez le quotidien Assabah qui titre en Une : « Sahara… le doigt sur la gâchette ». Le journal consacre, ce lundi 9 avril, son dossier central à l’évolution du dossier du Sahara, première cause du Maroc, selon la même source.
Cette mobilisation intervient après les attaques frontales de Mohamed VI contre l’Algérie sur le dossier du Sahara occidental.
Dans un message remis mercredi dernier au SG de l’ONU par son ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, le roi du Maroc écrit : « L’Algérie a une responsabilité flagrante. C’est l’Algérie qui finance, c’est l’Algérie qui abrite, c’est l’Algérie qui arme, c’est l’Algérie qui soutient et qui apporte son soutien diplomatique au Polisario ».
L’Algérie a répondu en précisant que les deux parties en conflit au Sahara occidental étaient le Maroc et le Front Polisario.
Le Maroc a alerté dimanche le Conseil de sécurité en affirmant que des combattants du Front Polisario étaient entrés récemment dans la ville de Mahbes, dans le nord-est du Sahara occidental, en violation d’un accord militaire sur une zone tampon.
