L’armée israélienne s’enlise chaque jour dans ses actions immorales dans la bande de Gaza. En plus des bombardements indiscriminés qui ont fait près de 20 000 morts en deux mois et demi, ses soldats s’adonnent aussi à l’exécution sommaire de civils palestiniens.
Une tuerie collective vient d’être documentée par le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme. L’organisation onusienne réclame une enquête sérieuse et évoque un possible crime de guerre.
Le HCDR a indiqué dans un communiqué avoir reçu des informations selon lesquelles l’armée israélienne a tué au moins 11 personnes devant des membres de leurs familles dans la région d’Al Remal à Gaza, mardi 19 décembre.
Et ce n’est pas un cas isolé puisque ce crime fait suite à de précédentes informations faisant état du « ciblage et du meurtre délibéré de civils par l’armée israélienne », souligne la même source.
Les circonstances de ce crime abject donnent froid dans le dos. Selon les informations parvenues au HCDR, qui cite aussi des témoignages rapportés par des sources médiatiques et l’ONG Euro-Med Human rights monitor, des unités de l’armée israélienne ont encerclé et pris d’assaut, mardi 19 décembre entre 22h et 23h, l’immeuble Al Awda, connu aussi sous le nom de l’immeuble « Annan » du nom de la famille qui en est propriétaire, dans la zone d’Al Remal, à Gaza.
Gaza : l’ONU dénonce l’exécution sommaire d’au moins 11 civils par l’armée israélienne
A l’intérieur du bâtiment s’étaient réfugiés les membres de trois familles apparentées, en plus de la famille Annan. Et alors qu’ils contrôlaient le bâtiment et les civils qui s’y trouvaient, les soldats de l’armée israélienne ont séparé les hommes des femmes et des enfants, puis ont tué au moins 11 d’entre eux.
Les soldats ne se sont pas contentés de tuer les hommes adultes. Selon le HCDR, ils ont ensuite ordonné aux femmes et aux enfants de se rassembler dans une pièce, avant de leur tirer dessus et de lancer une grenade dans la pièce.
Ils ont fait plusieurs blessés graves, dont au moins un enfant et un bébé. Le Haut-commissariat aux droits de l’homme assure qu’il a pu confirmer l’exécution d’au moins 11 civils, « bien que les détails et les circonstances de ces meurtres font toujours l’objet de vérification ».
« Les autorités israéliennes doivent déclencher une enquête indépendante, minutieuse et efficace sur ces allégations et si elles se confirment, leurs auteurs doivent être traduits en justice et des mesures prises pour éviter la répétition de telles violations », indique le HCDR.
Un appel qui ne risque pas d’être entendu tant le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu a complètement ignoré les avis des Nations-Unies depuis le début de son agression sur Gaza.
Les exécutions sommaires s’ajoutent à la longue liste des crimes commis dans l’enclave palestinienne par l’armée israélienne qui, en plus de bombarder les civils et de tuer des milliers d’enfants, n’a pas épargné les hôpitaux ni même les cimetières