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Geler les avoirs d’officiels algériens en France ? « Chiche », répond l’agence APS

Geler les avoirs d’officiels algériens en France ? “Chiche”, répond l’agence APS

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EXCLUSIFAlgérie : la France songe à geler les avoirs de « vingt dignitaires » du régime". C’est sous ce titre que le magazine français L’Express a annoncé, mercredi 28 mai, que le gouvernement français étudiait la piste du gel des avoirs de hauts responsables algériens en France.

Qui sont-ils ? Quelles fonctions exercent-ils au sein de l’État algérien ? Quels types d’avoirs détiennent-ils en France ? On ne saura beaucoup de choses en lisant l’article (payant). Et pour cause : la seule « information » contenue dans l’article de L’Express parle de « piste » que le gouvernement français étudie actuellement.

Une liste d’une vingtaine de dignitaires algériens

« Une liste d’une « vingtaine de dignitaires » a été dressée, nous confie une source gouvernementale. Ils occupent tous de hauts postes administratifs, sécuritaires et politiques en Algérie, tout en possédant des propriétés ou des intérêts financiers en France », écrit L’Express.

Cette arme sera utilisée en dernier recours en cause d’échec des négociations entre les deux pays, selon la même source qui menace de publier la liste des 20 dignitaires. Il est également question de « geler le patrimoine d’officiels algériens en France par une interdiction d’accès à leurs propriétés ou à d’autres biens ».

Paris prévoit de publier sa liste de « vingt dignitaires » si Alger décide de nouvelles mesures hostiles. « Cela se ferait sur le modèle des oligarques russes », précise notre source", écrit L’Express dans ce qui s’apparente à une menace à peine voilée dans un contexte où les relations entre les deux pays sont au point mort.

En organisant cette fuite, la « source gouvernementale » française espérait sans doute faire pression sur les autorités algériennes. Mais le résultat est loin de celui espéré.

La réponse de l’agence APS

Dans un commentaire publié ce jeudi en début de soirée, l’agence APS dénonce un « amateurisme » dans la gestion par la France de sa relation avec l’Algérie. « Elle n’a jamais atteint ces sommets dans le manque de sérieux. Encore une fois, tout cela porte la marque distinctive de responsables français qui n’ont que l’Algérie pour viatique politique », écrit l’APS.

« L’Algérie, son peuple, son Gouvernement et toutes ses institutions confondues leur disent chiche. Passez à l’acte ! », ajoute l’APS.

« Les auteurs véritables de ces menaces, qui ne peuvent provoquer de la part de l’Algérie que du mépris et de l’indifférence, devraient savoir à quoi s’en tenir en l’espèce. Ils ne s’adressent pas à l’Algérie réelle, mais à une Algérie fantasmée. Cette Algérie qu’ils n’arrivent à décrire que par des vocables tels que « régime », « pouvoir », « dignitaires » ou « nomenklatura » », ajoute l’agence d’information algérienne qui précise : « Cette Algérie-là n’existe que dans leurs délires et leur déraison ».

L’APS rappelle que c’est l’Algérie qui a sollicité l’entraide judiciaire française sur les biens mal acquis par des Algériens en France, sans jamais l’obtenir. Elle rappelle que 51 commissions rogatoires sont restées sans réponse. Elle a aussi « sollicité l’extradition d’individus convaincus de vols, de dilapidations et de détournements de fonds publics, ainsi que de corruption, sans obtenir satisfaction », en allusion notamment à Abdeslam Bouchouareb.

« Par de tels manquements, les autorités françaises concernées se désignent elles-mêmes comme complices de toutes ces pratiques et comportements hors la loi. S’il s’agit de nettoyer les écuries d’Augias que la France commence par celles-ci. Elle y gagnerait en crédibilité et en sérieux. Car, pour l’heure, c’est ce dont elle a le plus besoin », conclut l’APS.

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