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Ghlamallah : le courant salafiste est « puissant parce qu’il a la force de l’argent »

Ghlamallah : le courant salafiste est « puissant parce qu’il a la force de l’argent »

Bouabdellah Ghlamallah est revenu, ce dimanche 4 février, sur la puissance et le danger que constitue, selon lui, le courant salafiste en Algérie. Dans un entretien accordé à El Watan, le président du Haut conseil islamique (HCI) estime que ce courant est « puissant parce qu’il a la force de l’argent ».

« Il contrôle le marché informel, qui menace les équilibres financiers du pays. Ces gens cachent leur argent pour éviter la traçabilité et font tout pour gagner plus. La plupart de ces commerçants excellent dans la surfacturation et l’évasion fiscale. Pour eux, la religion n’est qu’une couverture », assure-t-il.

Bouabdellah Ghlamallah affirme également que ces courants « profitent de la liberté d’expression et agissent surtout sur les ignorants qui ne connaissent pas bien leur religion ». « Mais il faut reconnaître que parmi leurs adeptes, il y a malheureusement de jeunes universitaires », regrette l’ancien ministre des Affaires religieuses.

Interrogé sur la conférence d’un imam saoudien à l’université d’Oum El Bouaghi, le président du HCI précise d’abord que cette personne « n’est pas seulement chargé des affaires islamiques en Arabie saoudite ». « Il est également parmi les personnalités chargées d’attiser le feu des « printemps arabes » dans les pays musulmans », développe-t-il.

« Comment cette rencontre d’Oum El Bouaghi a-t-elle pu échapper au contrôle de ces services surtout que l’orientation de cette conférence est en contradiction avec le référent national ?  Il y a un vrai problème », ajoute-t-il

Bouabdellah Ghlamallah évoque également la désignation par l’Arabie saoudite de Mohamed Ferkous comme représentant de la mouvance salafiste en Algérie. « Celui qui a désigné Ferkous en tant que représentant du courant salafiste en Algérie est l’invité de l’université d’Oum El Bouaghi et ce même Ferkous prêche toujours dans une mosquée », avance-t-il.

Le président du HCI explique aussi pourquoi des courants comme Al Ahmadiya constituent un danger. L’ancien ministre indique d’abord que ce courant « s’est répandu par le biais des réseaux sociaux ». « Son but est de créer une minorité inconnue au sein du peuple algérien et qui fonctionne comme une secte. Raison pour laquelle les autorités sécuritaires sont intervenues », explique-t-il.

« Les ahmadites ont fait l’objet de poursuites judiciaires non pas pour leur idéologie, mais parce qu’ils posaient un problème sécuritaires (…). Les chiites, les ahmadites et les salafistes agissent tous pour des forces extérieures et contre l’intérêt de notre pays. Cela est une réalité et le citoyen algérien doit en être conscient », insiste l’ancien ministre.

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