Économie

Gisement de zinc d’Oued Amizour : l’Algérie reprend le contrôle

Du nouveau pour le projet d’exploitation de la mine de plomb et de zinc d’Oued Amizrour dans la wilaya de Bejaia. Selon un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines publié ce dimanche, l’Algérie a décidé de reprendre le contrôle de la société chargée d’exploiter ce gisement d’une capacité de 34 millions de tonnes.

Le département de Mohamed Arkab a annoncé qu’une « nouvelle reconfiguration des parts dans la société chargée du projet plomb Zinc d’Oued Amizour a été opérée afin de se conformer à la règle 51/49 ».

Il explique que la « partie algérienne a donc repris le contrôle de la société » et ce suite à la cession de 16 % des actions de l’australien Terramin au profit des filiales du groupe public Manadjim El-Djazair. Le montant de la transaction n’a pas été précisé.

La nouvelle entreprise chargée d’exploiter ce gisement est constituée de l’Entreprise nationale des produits miniers non-ferreux et des substances utiles (Enof) et l’Office national de recherche géologique et minière (ORGM) avec 51 % et Terramin (49 %), selon la même source.

Le ministère de l’Énergie et des Mines a indiqué que ce changement s’est accompagné d’une décision des actionnaires de la nouvelle société de « passer à l’exploitation minière conformément à l’étude de faisabilité du projet, approuvée dans le respect des règles édictées par les exigences liées à la préservation de l’environnement ». Aucune date n’est avancée pour le démarrage de l’exploitation de ce gisement.

Près de 7000 nouveaux emplois

En juillet 2020, lors d’un Conseil des ministres, le président Abdelmadjid Tebboune avait ordonné l’entame de l’exploitation de la mine de fer de Ghar-Djebilet dans la wilaya de Tindouf et du gisement de Zinc de Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa.

Pour le ministère, ce projet « structurant » revêt un caractère « stratégique » pour l’Algérie de par son « potentiel minier exploitable estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170 000 tonnes de concentré de Zinc ».

« Ces chiffres confirment l’importance de ce projet qui va permettre de réduire la facture d’importation par la satisfaction du besoin national et l’augmentation des recettes en monnaies devises par l’exportation de l’excédent de la production », soutient le département de Mohamed Arkab.

Outre son caractère stratégique pour l’Algérie dans le cadre de sa politique de réduction des importations, le projet plomb zinc d’Oued Amizour permettra la création de « près de 700 emplois directs, sans pour autant parler de l’impact positif sur le développement économique de la région », selon la même source.

Enfin, le ministère de l’Énergie et des Mines rassure les habitants d’Oued Amizour qu’au plan de l’environnement, « toutes les études nécessaires ont été réalisées pour évaluer l’impact sur l’environnement de l’exploitation du gisement ».

« La méthode d’exploitation, qui a été retenue et approuvée, répond aux exigences environnementales et aux spécificités de la nature du gisement », affirme le ministère de l’Énergie et des Mines.

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