Économie

GNL : l’Algérie a boosté ses exportations vers l’Europe

L’Algérie a nettement tiré profit de la conjoncture énergétique mondiale née du déclenchement de la guerre en Ukraine. Le pays a augmenté ses exportations, notamment de gaz naturel et de gaz naturel liquéfié (GNL) dans un contexte de forte demande de l’Europe qui a entrepris de s’affranchir des livraisons russes.

Les exportations algériennes de GNL, essentiellement vers les pays européens, ont augmenté à 2,8 millions de tonnes pendant le premier trimestre 2023, selon l’agence spécialisée Attaqa.

Cette augmentation survient après une nette baisse survenue en 2022. Au premier trimestre de 2022, les exportations algériennes s’étaient élevées à 2,4 millions de tonnes, contre 3,2 millions de tonnes pendant la même période de 2021.

La première explication à cette hausse des exportations se trouve dans l’augmentation de la demande européenne de gaz.

L’Algérie a passé des contrats pour livrer plus de gaz à l’Italie en utilisant les capacités inexploitées du gazoduc Enrico Mattei. L’Algérie est aussi reliée par un gazoduc fonctionnel à l’Espagne, le Medgaz, tandis que le GME (Gazoduc Maghreb-Europe), reliant les deux pays via le Maroc, a été fermé en novembre 2021.

Le pays exporte en appoint des quantités de GNL grâce à ses capacités de liquéfaction et de transport par méthaniers.

GNL algérien : les exportations appelées à augmenter davantage

Les quantités de GNL exportées par l’Algérie au premier trimestre 2023 constituent la plus forte croissance dans le monde arabe pendant la même période, souligne l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole, OPAEP, rapporte Attaqa.

Durant le premier trimestre 2023, les exportations algériennes de GNL ont bondi de 16,3%, selon l’OPAEP.

Les investissements prévus et les projets lancés font prévoir aux experts des augmentations encore plus significatives de la production et des exportations algériennes d’hydrocarbures.

Les atouts de l’Algérie, qui a décidé d’investir 40 milliards de dollars dans le secteur énergétique entre 2022 et 2026, sont dans l’attention particulière apportée au développement et à la maintenance des infrastructures et la diversité de celles-ci qui en font un pays fiable qui a pu nouer des relations stratégiques avec ses clients.

Parmi les projets engagés par l’Algérie dans le GNL figure l’extension du port de Skikda pour en faire une infrastructure capable d’accueillir des méthaniers d’envergure, de plus 220.000 mètres cubes.

L’Algérie se dirige aussi vers le développement du marché de l’hydrogène. Sonatrach et ENI ont signé, en janvier dernier, un protocole d’accord pour la relance du projet d’un deuxième gazoduc entre l’Algérie et l’Italie, le Galsi, qui devrait transporter aussi de l’hydrogène algérien.

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