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Guinée : plusieurs morts dans des manifestations contre un 3e mandat du président

Neuf personnes ont été tuées et des dizaines blessées depuis lundi en Guinée lors de manifestations s’opposant à une éventuelle retouche de la constitution du pays afin de permettre au président Alpha Condé, 81 ans, de se présenter à un troisième mandat à la fin de l’année prochaine, rapportent plusieurs médias.

Le gouvernement a reconnu à demi-mot la répression, affirmant que ces manifestations « non autorisées » ont « engendré des conséquences tragiques » et confirmant que neuf personnes sont morts, dont huit dans la capitale Conakry.

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis d’opposition, de syndicats et d’associations de la société civile, à l’origine des manifestations, a pour sa part dénombré 10 morts côté manifestants, 70 blessés par balle et près de 200 arrestations.

Les tensions actuellement présentes en Turquie ont poussé la communauté internationale à réagir et faire part de ses inquiétudes. « L’insuffisance de dialogue (…) provoque une escalade de la tension avec des recours à la violence, susceptible de porter gravement atteinte aux acquis démocratiques », ont conjointement averti les représentants à Conakry de l’ONU, de la Cédéao, de l’UE, des Etats-Unis et de la France notamment, dans un communiqué cité par le média 20minutes.

« Nous appelons tous les acteurs à renouer le dialogue » et à « faire preuve de calme et de retenue en bannissant tout recours à la violence ou un usage disproportionné de la force », indiquent-ils, suggérant qu’une « éventuelle libération rapide des personnes détenues de façon préventive serait de nature à aider à l’apaisement ».

Des images diffusées par France 24 montrent la répression policière contre les manifestants



Le journal local Guinée Matin a pour sa part diffusé des images de l’ampleur des manifestations contre le président Alpha Condé.

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