Dix mois après son éviction spectaculaire du poste de patron de la police, le général Abdelghani Hamel va être confronté aujourd’hui à la Justice. Il doit comparaître avec son fils devant un juge d’instruction du tribunal de Tipaza.

L’ENTV qui a donné l’information a précisé qu’ils sont poursuivis pour « activités illégales, trafic d’influence, détournement de foncier et abus de fonction ».

Confiée à la gendarmerie, cette enquête concerne un terrain situé à Magtaa Kheïra, près de Koléa, a appris TSA de source proche du dossier. Le terrain a été acquis en 2013 pour accueillir un projet d’investissement.

L’acquisition avait d’abord été bloquée par la gendarmerie au motif qu’il s’agissait d’un terrain agricole. Les acquéreurs ont ensuite été régularisés par une décision du ministère de l’Agriculture.

Dans quelles conditions ? C’est à cette question que tentera de répondre l’enquête ouverte au tribunal de Tipaza. L’ancien Directeur général de la sûreté nationale est soupçonné d’avoir usé de son influence pour débloquer la situation.

Le père semblait attendre cette convocation depuis la vague de procédures lancée ces dernières semaines ciblant responsables politiques et d’institutions publiques ainsi que des hommes d’affaires. Dans une déclaration exclusive à TSA le 14 avril, il déclarait soutenir le chef d’état-major de l’ANP d’ouvrir les dossiers de corruption au niveau la justice, précisant qu’il ne détenait pas de dossiers pour sa part.

Quand l’affaire de la cocaïne saisie au port d’Oran avait éclaté, il avait dit que l’institution qu’il dirigeait encore à ce moment-là remettrait à la Justice les éléments en sa possession. Le général avait diffusé en même temps un message subliminal : il faut être irréprochable pour enquêter sur la corruption.