Après une année 2020 particulièrement difficile, où les exportations algériennes de pétrole et gaz ont lourdement chuté de 40%, la situation s’est nettement redressée en 2021.

En 2020, l’Algérie a exporté pour 20 milliards de dollars d’hydrocarbures, en forte baisse de 40% par rapport à 2019. En volume, les exportations ont chuté de 11% à 82,2 millions TEP.

La pandémie de Covid-19 qui a paralysé l’économie mondiale et provoqué une baisse historique des cours du pétrole est la principale raison de cette baisse.

En 2021, la situation s’est nettement améliorée. De janvier à septembre, les exportations d’hydrocarbures de l’Algérie ont bondi de 62% pour atteindre 24 milliards de dollars (+ 9 milliards de dollars) par rapport à la même période en 2020, a indiqué ce mardi à Alger le ministre de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab.

Le ministre a donné ce chiffre lors de son audition par la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre du débat autour des dispositions du projet de loi de Finances 2022, selon l’agence officielle.

Les trois facteurs de la hausse

M. Arkab a expliqué cette hausse par trois facteurs. D’abord, l’augmentation du volume des exportations des hydrocarbures s’élevant aux alentours de 72 millions tonnes équivalents pétrole (PET), soit (+22%).

Ensuite, l’augmentation de 94% des exportations nationales de gaz naturel via les gazoducs, à plus de 30 milliards de m3 durant les neuf premiers mois de 2021, soit (+94%), contre 16 milliards de m3 durant la même période de 2020.

Enfin, l’Algérie profite de « la flambée » des cours du pétrole (+67%). A la fin septembre, le prix du baril de Brent était de 69 dollars, contre 41 dollars durant la même période en 2020, soit un écart de 28 dollars.

Outre l’augmentation des recettes pétrolières, l’Algérie a enregistré une hausse des exportations hors hydrocarbures en 2021. Le ministre a cité le phosphate, dont les exportations ont fortement augmenté de 80% pour atteindre 1,4 million de tonnes pour une valeur de 10 millions DA.

Conséquence de l’augmentation des exportations d’hydrocarbures, les recettes de la fiscalité pétrolière de l’Algérie ont augmenté de 29% à 1.857 milliards DA à la fin septembre, par rapport à la même période de 2020, selon M. Arkab.

Ce chiffre représente 96% de la fiscalité pétrolière incluse dans la loi des finances complémentaire (LFC 2021), pour une année entière, soit 1.927 milliards DA, a remarqué M. Arkab.