La Fédération algérienne de football (FAF) réagit aux déclarations de Rayan Cherki. Le nouvel international français, qui a la triple nationalité française, italienne et algérienne, a affirmé, ce lundi 2 juin, qu’il n’a pas été contacté ni par le sélectionneur de l’équipe d’Algérie ni par le président de l’instance fédérale pour rejoindre les Verts.
« S’il voulait opter pour l’Algérie, le dialogue était ouvert entre les dirigeants du football algérien et le joueur », assène une source à la FAF. À TSA, elle raconte les dessous de l’affaire Cherki.
Tout heureux d’être convoqué par Didier Deschamps pour la première fois en équipe de France mercredi 21 mai, Rayan Cherki tente de soigner son image auprès de supporters algériens dont certains lui reprochent de n’avoir pas joué franc-jeu.
La version de Rayan Cherki
Dans un entretien au journal l’Équipe, celui qui veut ressembler à Zinédine Zidane, a déclaré qu’il « n’a jamais parlé avec un sélectionneur ou un président d’une autre fédération. Aucun n’a même essayé de me contacter ».
« Pour être sincère, je n’ai jamais eu de contacts officiels avec les deux sélections », a-t-il répondu, en allusion à l’Algérie et à l’Italie auxquelles il pouvait également opter.
De père italien et de mère algérienne, Rayan Cherki est né en France. Il avait le choix d’opter pour la sélection de son pays de naissance, celle du pays de son père ou celui de sa mère. Il a fini par choisir la France.
Rayan Cherki concède que des contacts ont lieu entre sa famille et l’ancien sélectionneur de l’Algérie Djamel Belmadi (2018-2024) : « Avant que je débute ma carrière, en 2019, mon père a pu croiser Djamel Belmadi via un ami en commun ».
Il concède également que « deux à trois internationaux algériens qu’il connaît personnellement » lui ont parlé de la proposition de la Fédération algérienne de rejoindre les Fennecs. Il ajoute qu’il a « croisé il y a quelques semaines » Paolo Rangoni, le préparateur physique de l’équipe d’Algérie.
Avec cette version, Rayan Cherki tente de démentir tout ce qui a été publié et dit jusqu’à présent sur ses contacts avancés avec la Fédération algérienne de football et de l’équipe d’Algérie. Mais la version de la FAF est différente de celle du joueur formé à Lyon.
« Dès l’arrivée de Walid Sadi à la tête de la Fédération, il a pris attache avec le père de Rayan Cherki. Il lui a dit qu’il n’interférait pas dans les choix de son fils et qu’il était préférable de le contacter directement, ce qui n’a pas été fait. Parce que le président de la FAF n’a pas pu le contacter », explique à TSA une source au sein de la Fédération algérienne de football qui accuse le joueur formé à Lyon de se contredire.
Trois joueurs algériens ont tenté de convaincre Rayan Cherki
Sans baisser les bras, le président de la FAF a envoyé trois joueurs de l’équipe nationale qui « connaissent bien Rayan Cherki pour le sonder », poursuit notre source, en précisant qu’il s’agit de Saïd Benrahma qui jouait avec lui jusqu’à janvier dernier à Lyon, Amine Gouiri et Aïssa Mandi.
« Ces trois joueurs ont transmis à Rayan Cherki le message du président de la Fédération. Ils ont voulu arranger un rendez-vous avec Walid Sadi, mais le joueur trouvait à chaque fois des subterfuges », poursuit notre source. À la fin, un accord a été trouvé pour une rencontre avec le sélectionneur national Vladimir Petković.
« Mais Rayan Cherki fait défection et envoie son conseiller en communication. Comme Petković ne peut pas rencontrer ce conseiller, le président de la Fédération a envoyé Rangoni qui connaît bien Rayan Cherki avec lequel il a travaillé à Lyon », relate notre source au sein de la FAF. Finalement, le nouvel attaquant de l’équipe de France fait connaître sa position aux dirigeants du football algérien.
« Il a dit ouvertement qu’il donnait sa préférence pour l’équipe de France. Si ce n’est pas le cas, il a évoqué la possibilité d’opter pour l’Algérie », révèle notre source.
Rayan Cherki trouvait à chaque fois des subterfuges pour ne pas rencontrer le président de la Fédération algérienne de football et le sélectionneur de l’équipe nationale. « S’il voulait venir, le dialogue était ouvert », regrette notre source.
La veille de sa première convocation en équipe de France, Rayan Cherki avait menacé d’opter pour l’Algérie si Didier Deschamps ne faisait appel à lui. Une attitude qui a suscité de vives critiques en Algérie.
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