Le marché automobile algérien, qui est sous le choc depuis les annonces du retour à l’importations des véhicules neufs et de moins de trois ans ainsi que de l’installation de Fiat en Algérie, attend les nouvelles décisions des autorités.
Sur les principaux marchés d’occasion du pays, les transactions sont quasiment à l’arrêt.
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Les acheteurs attendent de nouvelles baisses des prix et les revendeurs rechignent à céder leurs véhicules aux prix proposés et qui sont inférieurs à ceux antérieurs aux annonces faites par les autorités durant la semaine du 9 au 13 octobre.
D’abord celle du président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui a annoncé dimanche 9 octobre lors d’un conseil des ministres le retour à l’importation de véhicules de moins de trois ans.
Le second coup de massue a été porté au marché automobile algérien où les prix des véhicules ont atteint des sommes astronomiques faute d’offres suffisantes jeudi 13 octobre, avec la signature d’un accord-cadre avec le groupe Stellantis pour l’implantation d’une usine Fiat en Algérie.
Dans la foulée, Renault a annoncé la reprise prochaine de son usine algérienne qui est à l’arrêt depuis 2020, après la suppression du dispositif avantageux d’importation de kits SKD/CKD destinés au montage des voitures.
Importations de véhicules : Zebdi donne un indice
Ces trois nouvelles ont assommé le marché automobile, mais les acheteurs attendent les conditions d’importations aussi bien des voitures neuves que des véhicules de moins de trois ans, pour être fixés notamment les prix. C’est le principal sujet des débats qui agitent les réseaux sociaux ces derniers jours.
Une première réponse aux interrogations de la rue pourrait être apportée dimanche 23 octobre à l’issue du Conseil des ministres, convoqué par Abdelmadjid Tebboune. Selon la présidence de la République, le dossier automobile est au menu de cette réunion, avec un « exposé sur les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs ». Il s’agit donc du cahier des charges relatif à l’importation et à la commercialisation des véhicules neufs en Algérie. Et pour alimenter le suspense, le président de l’Association de protection des consommateurs (Apoce), Mustapha Zebdi a donné un indice.
« Des fuites du nouveau carnet d’état pour les concessionnaires automobiles : Un particulier ne peut acheter qu’une seule voiture neuve tous les 5 ans auprès des concessionnaires ou de leurs distributeurs agréés », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Le 9 octobre, le président Tebboune a demandé au gouvernement de présenter le cahier des charges relatif aux concessionnaires automobiles lors du prochain Conseil des ministres pour en arrêter le contenu avant la fin 2022.