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Importations algériennes de blé pour novembre : France ou Russie ?

Importations algériennes de blé pour novembre : France ou Russie ?

L’Algérie a lancé un appel d’offres pour l’importation de blé pour le mois de novembre, rapporte ce mardi 13 octobre le site spécialisé Terre-net.fr.

« Avec un appel d’offres pour livraison en novembre, l’Algérie fait son grand retour sur le marché du blé », souligne la même source qui se demande quel pays va rafler le marché. « Qui pourrait le remporter (l’appel d’offres) ? La Russie, qui a assoupli son cahier des charges pour les protéines ? La France, qui bénéficie d’une bonne compétitivité ? », s’interroge le média.

Selon la même source, la Russie pourrait rafler le marché au détriment de la France fournisseur historique de l’Algérie. « L’origine reste pour l’instant inconnue, mais la Russie, qui a allégé son cahier des charges pour les grains au taux de protéine élevé, est bien placée », pronostique le site spécialisé.

Il estime toutefois que le blé français « plutôt compétitif, pourrait aussi tirer son épingle du jeu ». « La suite des événements sera donc suivie de très près par les opérateurs », souligne le journal.

Prévisions pessimistes pour les céréaliers français

L’Algérie est considérée comme l’un des principaux débouchés pour le blé français. Mais aujourd’hui, le blé français est menacé par d’autres fournisseurs, l’Algérie ayant décidé d’élargir la liste de ses fournisseurs potentiels en céréales. Parmi eux la Russie.

En septembre dernier, des exportateurs français s’alarmaient de ce que l’Office international professionnel des céréales (OAIC), monopole public algérien de l’importation des céréales, envisagerait de modifier les conditions de son appel d’offres international pour l’importation de blé, en permettant notamment au blé originaire de la mer Noire comme le blé russe d’être soumissionné.

Du côté français, les prévisions sont pessimistes. Pour cette saison, les exportations françaises de blé tendre vers l’Algérie devraient chuter lourdement, en passant d’une moyenne de 4 à 5 millions de tonnes à seulement 1,5 à 2 millions de tonnes, selon les prévisions de Thierry de Boussac, représentant de Synacomex, le groupe français des exportateurs de céréales.

Outre la baisse de la récolte française, ce recul s’explique aussi par la concurrence internationale sur le marché algérien, selon la même source. Les exportateurs français de céréales ne semblent toutefois pas effrayés par la concurrence du blé russe. Le représentant du groupe Synacomex ne prévoit pas d’« importantes pertes de parts de marché » du blé français en Algérie. Il reste confiant quant à la réputation du blé français auprès des meuniers algériens, et la proximité géographique avec l’Algérie.

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