Économie

Importations : l’Algérie serre encore la vis

L’Algérie multiplie les tours de vis sur les importations, avec particulièrement dans le viseur toutes les formes de fraude, notamment les opérateurs qui ne paient pas leurs impôts.

La dernière décision en date émane du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations et a pour objet d’exclure des opérations d’importation les opérateurs qui ne sont pas à jour avec les services des Impôts.

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L’instruction a été émise le 21 octobre au cours d’une visioconférence entre le ministre et les directeurs du commerce au niveau des wilayas. Elle stipule que les dossiers introduits par les importateurs de produits destinés à la revente en l’état devront obligatoirement comporter les extraits de rôles apurés de la société, de ses gestionnaires et de ses actionnaires ou, le cas échéant, un échéancier de paiement établi avec les services des impôts.

Réduire le nombre d’importateurs

Lundi, le ministre du Commerce Kamel Rezig a révélé que 6.000 importateurs fictifs ont été recensés en Algérie, en indiquant que l’objectif du gouvernement était de ramener à 9.000 le nombre d’importateurs. Il a précisé que les opérations d’assainissement du commerce extérieur menées en 2016, 2017 et 2018 ont permis de réduire le nombre d’importateurs de 45.000 à 15.000.

Avant d’imposer l’extrait de rôles comme pièce centrale dans le dossier de l’importateur, le gouvernement avait suspendu la domiciliation des opérations d’importation de produits destinés à la revente en l’état et classés sous la dénomination tarifaire « Autres ».

La décision a été signifiée le 7 septembre dernier aux directeurs de banques par l’Association des banques et établissements financiers (Abef).

Les mesures de restriction et de lutte contre les fraudes et les surfacturations ainsi que l’interdiction de l’importation de certains produits ont permis de réduire la facture globale des importations de moitié, de 60 à 31 milliards de dollars entre 2014 et 2021, selon le président Abdelmadjid Tebboune. La balance des paiements devrait retrouver son équilibre dès la fin de l’année en cours.

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