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Installation de la nouvelle APN : opposition en rangs dispersés et pronostics sur le remaniement

Installation de la nouvelle APN : opposition en rangs dispersés et pronostics sur le remaniement

Toufik Doudou / New Press
Louiza Hanoun, Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT)

L’Assemblée populaire nationale (APN), issue des législatives du 4 mai, a été installée ce mardi 23 mai. À l’intérieur de l’hémicycle, les députés fraîchement élus ont tous répondu « présent ». « Ils ne seront plus là dans quelques mois », ironise Lakhdar Benkhelaf du parti El Adala, en référence à l’absentéisme légendaire des députés de l’APN.

 

Dans le hall de l’Assemblée, les nouveaux députés s’intéressent au plan du bâtiment affiché à l’entrée. « Tu penses qu’on a le droit d’accéder par cette porte ? », demande l’un d’eux à son collègue. Mais dans le hall, il y a aussi beaucoup d’« anciens », issus, surtout, du FLN et du RND.

Le groupe du PT, très réduit, est très actif. Elle multiplie les entretiens avec les médias fortement représentés aujourd’hui, Louisa Hanoune a mal pris la question d’un journaliste sur ses absences des plénières lors de la dernière législature. « C’est une drôle de question », réplique-t-elle.

Les ministres élus sont peu prolixes. Vous serez à l’APN ou au ministère ? « Je prendrai les deux », ironise Tahar Hajar, ministre de l’Enseignement supérieur officiellement en congé, élu sur la liste FLN à Tiaret.

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Premiers couacs de l’opposition

Les travaux de la séance d’ouverture ont été présidés par le doyen des députés, Said Bouhadja, assisté des deux plus jeunes élus, en l’occurrence Touhami Habibi et Ayoub Cheraitiya. Bouhadja, qui devrait être élu président de l’APN – ayant l’appui de la majorité parlementaire composée du FLN et du RND – donne le ton : « L’objectif commun est d’être au service du peuple et défendre ses intérêts en coordination et collaboration avec le gouvernement et toutes les institutions constitutionnelles de l’État ». Comprendre : l’APN va soutenir le gouvernement.

Dans les coulisses, Lakhdar Benkhelaf regrette « l’échec » de l’opposition qui n’a pas pu s’entendre sur un seul candidat pour le poste du président de l’APN. Paradoxalement, l’opposition a échoué même en sachant pertinemment que son candidat n’a aucune chance de réussir.

En effet, l’alliance MSP – Front du changement a présenté lsmail Mimoune, ancien ministre du Tourisme, pour le poste de président de l’APN. Elle est soutenue par le PT. La liste d’El Adala, Ennahda et El Bina a désigné Lakhdar Benkhelaf. Le RCD a opté pour une femme, Nora Ouali.

Abdelmadjid Menasra, président du Parti du changement, donne l’impression d’être complètement déconnecté des événements : « Je ne sais pas qui soutient notre candidat, on verra après ». Quant au FFS, sa position est tranchée : « On ne soutiendra aucun candidat », confie à TSA Ali Laskri, député du parti.

Un œil sur le nouveau gouvernement

Dans les coulisses de l’APN, un autre sujet occupe les discussions : la composition du nouveau gouvernement. Certains essaient de s’informer auprès des journalistes.

Un député de la majorité ose un pronostic auprès de TSA : « À 70%, c’est Ahmed Ouyahia qui va diriger le gouvernement ». Selon lui, « le RND aura 10 postes, le FLN 14 et le reste des portefeuilles pour le MPA et TAJ ». D’où tient-il ces informations ? « C’est ce qu’on dit mais vous savez, le Président peut changer d’avis ».

Certains députés vont encore plus loin dans les pronostics et les « confidences » en annonçant par exemple Sellal à la présidence du Sénat.

Les travaux devaient reprendre à 15h afin d’élire le nouveau président de l’APN.

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