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Iran : un responsable culturel arrêté après une cérémonie de danse mixte

Iran : un responsable culturel arrêté après une cérémonie de danse mixte

Un responsable du ministère iranien de la Culture à Mashhad a été arrêté jeudi après la publication d’une vidéo montrant des jeunes filles et garçons danser lors d’une cérémonie dans un centre commercial, a rapporté l’agence Mizan online.

« Le responsable du bureau d’Ershad (le ministère de la Culture et de la Guidance islamique, ndlr) à Mashhad a été arrêté pour atteinte à la chasteté publique, non respect des lois et pour avoir dérangé les commerçants de la tour Salman » de Mashhad (nord-est), a déclaré le juge Hassan Heydari, adjoint du procureur de la province de Khorasan-Razavi.

Sur la vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux, on voit des jeunes filles et garçons danser à l’intérieur d’un centre commercial tandis qu’une foule importante assiste au concert d’un chanteur qui se produit sur un podium. La cérémonie a eu lieu mardi soir.

Selon un responsable du centre commercial, cette cérémonie s’est tenue dans le cadre d’un tirage au sort organisé tous les mois avec une voiture à la clé pour attirer les clients.

« Nous invitons un chanteur ayant toutes les autorisations (…) Dans une cérémonie où il y a dix ou douze milles personnes, quelques individus peuvent avoir des actes contraires aux règles de la République islamique », a déclaré Mohsen Afshar, le gérant du centre commercial, cité par l’agence Isna.

Le juge Heydari, cité par l’agence Tasnim, a fait savoir que le centre commercial n’avait plus le droit d’organiser de telles cérémonies.

La loi islamique en vigueur en Iran interdit la danse mixte ou des femmes seules en public.

Dans la ville sainte de Mashhad, les concerts sont en principe interdits.

Début mars, une fête organisée par la mairie de Téhéran pour la Journée iranienne de la Femme, durant laquelle des jeunes filles avaient dansé devant un public mixte, avait été dénoncée par les milieux conservateurs et provoqué l’intervention de la justice. Celle-ci a même convoqué le maire réformateur de la capitale, Mohammad Ali Najafi, qui a démissionné depuis pour des raisons de santé.

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