En 2024, Israël a exporté pour 14,7 milliards de dollars d’armes. Un record, s’est réjoui le gouvernement israélien, dans un contexte où le pays est accusé de génocide à Gaza.
Les exportations vers trois pays arabes signataires des accords d’Abraham, le Maroc, les Émirats arabes unis et le Bahreïn, représentent à eux seuls 13 % du total, soit près de 2 milliards de dollars.
Le gouvernement israélien n’a pas fourni de détails par pays – il avait commis cette « bourde » en 2023, mettant mal à l’aise le Maroc. Mais il a fourni un détail encore plus effarant : les « résultats opérationnels » dans la guerre à Gaza ont stimulé la demande.
Une année record grâce à la guerre à Gaza
« Les résultats opérationnels de la guerre et les performances avérées des systèmes israéliens sur le champ de bataille ont suscité une forte demande internationale pour la technologie de défense israélienne, ce qui a permis de conclure l’année 2024 sur une note remarquablement élevée avec des contrats d’exportation record », a détaillé le gouvernement israélien, selon Le Parisien.
Concrètement, Israël a testé ses armes sur les Palestiniens et les trois pays arabes, dont le Maroc, ont apprécié les résultats et ont décidé d’acheter. Un achat qui va directement financer l’effort de guerre israélien à Gaza.
Maroc – Israël : une alliance sans gêne
Alors que la fronde internationale contre Israël atteint des sommets, touchant même ses proches alliés européens, Rabat a maintenu et a renforcé sa coopération militaire avec Tel Aviv : achats d’armes, exercices militaires conjoints…
Depuis début 2025, les commandes s’enchaînent. En mai dernier, Rabat a passé une commande auprès de l’Israélien Elbit Systems portant sur des tourelles de combat destinées à équiper les véhicules blindés de transport de troupes WhAP 8×8 des forces armées royales. En février dernier, le Maroc avait conclu avec Elbit Systems un contrat pour la fourniture de 36 pièces d’artillerie autotractées ATMOS 2000.
Pire : en mai dernier, la brigade Golani de l’armée israélienne, accusée des pires atrocités à Gaza – dont l’assassinat de quinze ambulanciers, a participé à des exercices militaires au Maroc, provoquant un tollé.
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