Le Merkava est un char de fabrication israélienne qu’Israël a, jusque-là, refusé d’exporter.

Mais il vient de faire une exception pour son nouvel allié marocain. Toutefois, c’est une version obsolète qui sera vendue au royaume.

La semaine dernière, Times of Israël rapportait que le char Merkava serait vendu pour la première fois à deux pays étrangers, sans les nommer.

À en croire le 360.ma, une responsable israélienne du nom de Dans Levi, a divulgué les noms des pays qui disposeront de ces chars : il s’agit de Chypre et du Maroc.

La seule condition posée par les autorités israéliennes est que ces armes ne soient pas, par la suite, transférées à l’Ukraine.

Ce type de char a été conçu dans les années 1980 pour les besoins exclusifs de l’armée israélienne et n’a jamais été vendu à un pays étranger.

Selon le journal en ligne marocain qui est réputé proche du palais royal, le contrat avec le royaume porte sur la livraison de 200 chars qui se fera dans les prochains mois.

Néanmoins, ce sont des versions déclassées qui seront vendues au Maroc, soit les Merkava Mark 2 et le Merkava Mark 3, alors que l’armée israélienne a remplacé ces deux modèles par le Merkava Mark 4, plus moderne.

Celui-ci reste destiné exclusivement à l’armée israélienne.

Un responsable de la direction de la coopération internationale du ministère israélien de la Défense, cité par Times of Israël, a expliqué que la vente de ces chars obéissait à la volonté du ministère de se débarrasser de ses équipements excédentaires.

L’armée israélienne veut se débarrasser de ses armes excédentaires, elle les vend au Maroc

Le même responsable a indiqué que d’autres systèmes excédentaires seront vendus, sans préciser si le Maroc figure ou pas parmi les acquéreurs. Il s’agit de frégates et de véhicules blindés de transport de troupes.

Depuis la normalisation de leurs relations en décembre 2020, le Maroc et Israël ont intensifié leur partenariat, notamment militaire.

En novembre 2021, les deux parties ont signé un protocole de coopération en matière de défense et de renseignements.

Dans un entretien accordé récemment à TSA, le dissident de l’armée marocaine Abdelilah Issou a estimé que les gains du Maroc dans cette coopération sont très limités, expliquant qu’Israël ne lui livrera que des armes obsolètes.

Du reste, a-t-il ajouté, ces livraisons d’armes ne seront pas gratuites et ne feront qu’aggraver l’endettement du royaume, déjà figurant parmi les pays les plus endettés d’Afrique.

L’unique équipement réellement moderne livré par Israël au Maroc est le drone SpyX développé par la société israélienne BlueBird Aero Systems.

Aussitôt présenté au Salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget (France), le drone est déjà déployé au Maroc, rapporte le 360.ma.

Par ailleurs, la société israélienne Elbit Systems, spécialisée dans les systèmes de défense, envisage d’ouvrir deux sites au Maroc, a annoncé début juin le chef du bureau de liaison israélien à Rabat, Shai Cohen.

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