Amine Ait
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En marge de la quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (ITAF 2025), qui s’est tenue à Alger du 7 au 14 septembre 2025, le PDG d’Air Algérie a évoqué plusieurs sujets en se confiant au média italien AGI.
Le premier responsable de la compagnie aérienne nationale, Hamza Benhamouda, s’est notamment penché sur la présence d’Air Algérie en Italie, mais aussi sur l’importance du marché africain ainsi que sur les dates de réception de ses nouveaux appareils commandés chez Airbus et Boeing.
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Air Algérie : « Un solide partenariat » avec l’Italie
Hamza Benhamouda a d’abord dévoilé que le nombre de passagers transportés par Air Algérie vers l’Italie a doublé ces 10 dernières années, assurant ainsi que le pays constitue un marché « en constante croissance ». Il est à noter qu’Air Algérie assure actuellement deux lignes directes avec l’Italie, une vers la capitale Rome et l’autre vers Milan, la grande ville du Nord.
Mais les liens entre Air Algérie et l’Italie ne s’arrêtent pas seulement au transport des voyageurs, mais s’étend aussi à l’achat de matériel aérien.
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Le PDG d’Air Algérie rappelle que sa compagnie prévoit de mettre en service 30 avions ATR, une marque détenue à 50 % par l’Italien Leonardo. « Cela confirme la solidité de notre partenariat avec l’industrie italienne », souligne Hamza Benhamouda.
Le patron du monopole public du transport aérien a également dévoilé que le fournisseur des sièges des ATR et des nouveaux Airbus commandés par Air Algérie « est, lui aussi, Italien », ce qui confirme d’après lui « l’intensité de nos relations commerciales ».
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Afrique : un marché à haut potentiel pour Air Algérie
Hamza Benhamouda s’est penché ensuite sur l’importance du marché africain pour Air Algérie, soulignant que le continent compte 1,5 milliard d’habitants, mais représente seulement « 2 % du trafic aérien mondial ».
« Très peu de compagnies (africaines) sont capables d’assurer des liaisons intercontinentales, c’est pour cela que ce marché constitue une priorité stratégique pour Air Algérie », a-t-il poursuivi.
Pour le patron de l’une des plus importantes compagnies aériennes africaines, « tout pays africain où la demande est insatisfaite et où un renforcement des connexions est nécessaire, représente pour Air Algérie un marché stratégique ».
Il a notamment évoqué la ligne Alger – N’Djamena, la capitale du Tchad, qui a fait l’objet d’une instruction du président de la République Abdelmadjid Tebboune de l’ouvrir en priorité.
Le PDG d’Air Algérie a cependant reconnu que l’expansion d’Air Algérie sur le marché africain doit faire face à des « contraintes structurelles » en rapport avec « les coûts opérationnels élevés » et le « pouvoir d’achat limité » des habitants des pays africains.
Fret aérien, aéroport d’Alger et Tassili Airlines : le PDG d’Air Algérie rassure
De plus, Hamza Benhamouda a assuré qu’Air Algérie constitue « une partie intégrante de la stratégie nationale de diversification économique », dévoilant que la compagnie, via le fret aérien, entend « faire de l’Algérie un hub logistique régional entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient », et ce, « en offrant des solutions rapides pour les exportations ».
Hamza Benhamouda a d’ailleurs évoqué la digitalisation et a promis de mettre en œuvre « des systèmes avancés de réservation et de suivi » qui visent à simplifier les procédures pour les exportateurs.
Il a également souligné le rôle que joue Air Algérie pour faire de l’aéroport d’Alger un hub régional. Il fait savoir que l’infrastructure est « déjà structurée sur le modèle hub-and-spoke » et que grâce à sa position géographique, de nombreuses destinations internationales peuvent être jointes « en moins de 12 heures ».
Pour finir, le PDG d’Air Algérie a tenu à souligner que sa compagnie va prendre en charge les lignes internationales qui étaient précédemment opérées par Tassili Airlines, la filiale de Sonatrach qui a été officiellement engloutie par Air Algérie début août dernier.
Avions commandés chez Airbus et Boeing : un retard de « 4 à 5 mois »
Concernant la commande d’Air Algérie chez Airbus et Boeing, Benhamouda a fait état de certains « problèmes logistiques chez certains fournisseurs ».
Une situation qui a débouché d’après le responsable sur un retard de « 4 à 5 mois » dans la livraison des appareils commandés.
Le PDG d’Air Algérie a cependant assuré que quatre Airbus A330 Neo vont être réceptionnés par sa compagnie d’ici la fin de l’année, tandis que la livraison des appareils restants est attendue d’ici 2028.
