Le président-élu des États-Unis, Joe Biden, devrait nommer ce mardi Antony Blinken au poste de secrétaire d’État, chef de la diplomatie américaine, rapporte ce lundi le média américain Bloomberg.
Âgé de 58 ans, Tony Blinken est considéré comme un allié proche de Joe Biden, ayant été son bras droit pendant près de vingt ans. Il a été membre de la campagne présidentielle de Joe Biden en 2008 et était conseiller en politique étrangère durant la campagne présidentielle victorieuse de 2020. Il est diplômé de Harvard et de la Columbia Law School.
Antony Blinken est un francophone. Il a passé son Bac à l’école (École Jeannine Manuel, école française bilingue et internationale) à Paris où il a également fait ses études de droit dans les années 1970, avant de retourner aux États-Unis. Sa famille a habité dans la capitale française.
Durant la présidence de Barack Obama, M. Blinken a occupé le poste de conseiller à la sécurité nationale du vice-président Joe Biden entre 2009 et 2013. Il a également occupé entre 2015 et 2017 le poste de secrétaire d’État adjoint. Il avait effectué en cette qualité une visite à Alger en juillet 2016, durant laquelle il avait rencontré le Premier ministre Abdelmalek Sellal ainsi que les ministres des Affaires étrangères, de l’Énergie, des Finances et de l’Enseignement supérieur ainsi que des acteurs de la société civile.
« Plusieurs sujets ont été évoqués au cours de ma visite en Algérie, notamment son leadership dans la région que ce soit pour la question de la paix en Libye, au Mali ou en Syrie. C’est un leadership que nous apprécions beaucoup », avait indiqué M. Blinken en marge de sa rencontre avec Ramtane Lamamra, ajoutant que les deux pays travaillent « ensemble » sur des « dossiers sécuritaires très importants » et œuvrent à « approfondir leurs relations économiques, culturelles et entre les citoyens des deux pays ». Les mêmes formules peuvent donc être attendues.
Après que l’administration Obama ait quitté ses fonctions, Tony Blinken a rejoint le secteur privé en fondant le cabinet de consulting WestExec Advisors, dont l’une des missions était d’accompagner les entreprises de la Silicon Valley telles que Google dans leur quête de contrats avec le Pentagone, rapportait The Intercept en 2018.
Selon Bloomberg, il est attendu de M. Blinken dans son nouveau rôle de secrétaire d’État de mener les efforts des États-Unis pour rejoindre les accords internationaux tels que les accords de Paris sur le climat, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’accord sur le nucléaire iranien que le président Trump avait quittés. Il est également susceptible de superviser une posture plus dure envers la Chine, fait savoir la même source.
« La première chose est que nous devons sortir du déficit stratégique dans lequel le président Trump nous a mis », affirmait Tony Blinken en juillet dernier, estimant que « le président Trump a aidé la Chine à faire progresser ses propres objectifs stratégiques clés » et soulignant que l’administration de Joe Biden « intensifierait les défenses de la démocratie de Taiwan en dénonçant les efforts de Pékin pour s’ingérer ».