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Le journaliste Khaled Drareni jugé en appel ce mardi

Le procès en appel du journaliste Khaled Drareni est prévu ce mardi 8 septembre à la Cour d’Alger. En première instance, devant le tribunal de Sidi M’hamed, il avait été condamné à une lourde peine le 10 août dernier : 3 ans de prison ferme.

Khaled Drareni avait été arrêté le 7 mars alors qu’il couvrait une marche à Alger. Les militants Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche avaient été interpellés en même temps que lui, incarcérés puis remis en liberté le 2 juillet.

Le journaliste avait été dans un premier temps placé sous contrôle judiciaire puis incarcéré fin mars. Il est, depuis, maintenu en détention.

Ses avocats ont fait part de leur incompréhension de la décision de son maintien en détention le 2 juillet alors qu’il est poursuivi dans la même affaire et pour les mêmes chefs d’accusation que Benlarbi et Hamitouche.

En première instance, ces deux derniers ont écopé de la peine de deux années de prison dont quatre mois fermes. Eux aussi seront jugés ce mardi en appel. Ils comparaitront libres.

La corporation des journalistes, les avocats et des pans entiers de la société espèrent voir le Khaled Drareni retrouver la liberté à l’issue de ce procès après plus de cinq mois derrière les barreaux.

« Je l’ai vu il y a deux jours, il est optimiste, car il n’a pas commis de crime. Nous aussi nous sommes optimistes de voir la loi appliquée correctement et Khaled relaxé, car il n’a pas commis d’acte répréhensible. Son affaire concerne la liberté de la presse en Algérie et la liberté d’expression. C’est pour cela que je suis ici pour exprimer ma solidarité avec lui et dire que Khaled Drareni n’a fait que son travail de journaliste libre. J’espère que la justice va le relaxer », a déclaré l’avocat Mostefa Bouchachi lors du sit-in de soutien tenu hier lundi à la Maison de la presse d’Alger. Le sit-in est le troisième du genre en deux semaines.

La condamnation de Khaled Drareni a déclenché un élan de solidarité en Algérie et à l’étranger. Ce lundi 7 septembre, deux rassemblements de soutien ont eu lieu à Paris et Tunis pour exiger sa libération. À Paris, des journalistes français, parmi lesquels de grands noms de la télévision, ont observé un rassemblement devant l’ambassade d’Algérie.

 « C‘est important que je sois là avec mes confrères, notamment pour exprimer notre solidarité, au-delà de Khaled Drareni, à tous les journalistes indépendants qui travaillent en Algérie sous la menace d’une arrestation », a déclaré le célèbre journaliste Bernard de la Villardière.

Des dizaines de journalistes tunisiens se sont rassemblés aussi ce lundi devant le siège de leur syndicat à Tunis, dont la façade principale est recouverte depuis plusieurs jours d’un immense portrait de Kheld Drareni.

Le 25 août dernier, un autre journaliste a été condamné à une lourde peine de prison. Il s’agit de Abdelkrim Zeghilèche, fondateur de la radio web Sabarcane. Il a été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal de Constantine. Il avait été arrêté et incarcéré en juin dernier.

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