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« Jusqu’à la fin des temps » décroche le Wihr d’Or du Festival d’Oran du film arabe

« Jusqu’à la fin des temps » décroche le Wihr d’Or du Festival d’Oran du film arabe

TSA
Photo de famille des lauréats du festival

La récolte des distinctions se poursuit pour Yasmine Chouikh. Son premier long-métrage « Jusqu’à la fin des temps » a décroché, mardi 31 juillet au soir, le Wihr d’or, grand prix du 11e Festival international d’Oran du film arabe, lors de la cérémonie de clôture au Théâtre de verdure Hasni Chakroun.

C’est le deuxième prix attribué au film en Algérie, après la distinction du 3e Festival d’Annaba du film méditerranéen, en mars 2018. « Nous sommes heureux d’avoir décroché ce prix parce que la compétition était forte au festival d’Oran. Les films participants étaient excellents sur tous les plans comme le scénario et la réalisation. Nous ne nous sommes pas fatigués pour rien. C’est une belle reconnaissance pour nous. Félicitation pour le cinéma algérien. Yasmine Chouikh a une manière particulière d’écrire et de raconter des histoires. Elle a également du talent dans la réalisation. Elle a réussi son casting aussi. Tout le secret est dans le travail », a déclaré la comédienne Imène Noël, qui a eu un rôle dans le film.

Revenant du Mexique, où elle participait à un festival, Yasmine Chouikh n’a pu faire le déplacement à Oran.

L’équipe du film Jusqu’à a fin des temps (© TSA)


Le jury, présidé par le cinéaste algérien Merzak Allouache, a attribué son prix spécial à « Wajib » (Devoir) de la Palestinienne Anne-Marie Jacir. Le prix de la meilleure interprétation masculine est revenu également à ce long-métrage pour Mohamed et Salah Bakri pour les rôles de Abou Shadi et de Shadi.

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La Tunisienne Amira Chebli, meilleure actrice

« Le fait de donner un prix ex-æquo au père et à son fils est déjà une grande distinction pour nous », a déclaré Mohamed Bakri. Sur scène, il a reproché à la presse d’avoir détourné ses propos sur l’organisation du festival. « C’est du mensonge. Je n’ai jamais bombardé le Festival d’Oran, comme cela a été écrit. Israël nous bombarde avec des avions réels et nous, on est bombardés par des avions en papier », a-t-il dénoncé.

Mohamed Bakri a critiqué, lors d’une rencontre avec la presse, le retard enregistré lors de la cérémonie d’ouverture du festival, le 25 juillet.

Le long-métrage « Wajib », qui s’intéresse à la situation des Palestiniens de 1948 (les Palestiniens de l’intérieur) à travers une histoire qui se passe à Nassirah (Nazareth), a déjà décroché 25 distinctions à travers le monde.

La Tunisienne Amira Chebli a obtenu le prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle de Aziza dans « Tunis by night » de Elyes Baccar. Ce film évoque l’histoire d’une famille éclatée quelque temps avant la révolte de janvier 2011.

La Tunisienne Emna Najar prix spécial du jury pour le court métrage La danse de l’aube (© TSA)


Le prix du meilleur scénario est revenu à Haitham Dabour pour le film égyptien « Photocopy » alors que le Marocain Azlarabe Alaoui a obtenu le prix du meilleur réalisateur pour son long-métrage « La cité des hiboux ».

Le marocain Azlarabe Alaoui prix du meilleur réalisateur (© TSA)


Mention spéciale pour le film irakien « Al Rihla »

Le jury a accordé une mention spéciale pour le film irakien « Al Rihla » de Mohamed Al Daradji. « Ce film a su exprimer la situation d’inquiétude et de tension qui existe en Irak actuellement », a déclaré le producteur égyptien Mohamed Al Adl, membre du jury. Al Rihla raconte l’histoire de Sara, fille kamikaze, qui hésite à actionner la ceinture explosive en plein gare de Bagdad.

L’actrice égyptienne Shirine Réda a eu également une mention spéciale pour son rôle, qualifié de complexe, dans le film « Photocopy » de Tamer Ashry.

Le Libanais « Cargo », meilleur court-métrage

« Cargo » du Libanais Karim Rahbani a décroché le Wihr d’or du meilleur court-métrage. Le prix spécial du jury, qu’a présidé la Libanaise Takla Shamoun, a été attribué à la Tunisienne Emna Najar pour son court métrage « La danse de l’aube ». Un film qui évoque le drame des personnes qui souffrent d’insuffisance rénale.

Une mention spéciale a été accordée à trois courts-métrages : « Black Mamba » de la Tunisienne Amel Guellaty, « The violet » de l’Irakien Baqer Al Rubaie et « La gestation » du Syrien Al Sadeer Massoud.

Le Libanais Karim Rahbani Wihr d’or du meilleur court métrage (© TSA)


« Le goût du ciment » grand prix du documentaire

« Le goût du ciment » du Syrien Ziad Kaltoum a été consacré meilleur documentaire par le jury de l’Irakien Kassim Al Hawal. Ce film traduit en peu de mots le drame des travailleurs de bâtiment syriens à Beyrouth. Ils construisent un gratte-ciel au moment où leurs maisons sont détruites. « La bataille d’Alger, un film dans l’Histoire » de l’Algérien Malek Bensmaïl a obtenu le prix spécial du jury.

« C’est le premier prix attribué à Malek Bensmaïl en Algérie depuis qu’il réalise des documentaires », a souligné le producteur Hachemi Zertal sur scène. Le jury a accordé des mentions spéciales pour les documentaires « « Des outils contondants » de l’Émiratie Nujoom Al Ghanem, « Les miroirs de la diaspora » de l’Irakien Kasim Abid et « La sculpture dans le temps » de l’Égyptien Youcef Nasser.

Le jury du Panorama du court-métrage algériens a décidé de ne pas attribuer en raison de la « faiblesse de niveau », selon l’enseignant d’art dramatique, Hamida Ait El Hadj, membre du jury.

Des primés du festival avec le représentant du ministre de la Culture (© TSA)


Hommage à Chafiaa Boudraâ et à Sonia

Le Festival d’Oran a attribué un trophée de l’excellence arabe pour la doyenne des comédiennes algériennes Chafia Boudraâ, présente pour l’avant-première du long-métrage « Reconnaissance » de Salim Hamdi, projeté avant la cérémonie de clôture à la salle Maghreb.

Trophée de l’excellence pour l’Algérienne Chafia Boudraa (© TSA)


L’acteur syrien Abdelmouneim Amayri a reçu également le trophée de l’excellence arabe. Un hommage a été rendu à la comédienne algérienne Sonia, disparue cette année.

Le wali d’Oran et le représentant du ministre de la Culture ont annoncé que le Festival d’Oran du film arabe se poursuivra en dépit des difficultés financières. Rendez-vous est pris pour juillet 2019 pour la douzième édition.

 

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