Kamel Moula a été réélu, jeudi 18 mai, pour un nouveau mandat de trois ans à la tête du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi). Le jeune DG de Venus (cosmétiques), 38 ans, ambitionne de renforcer la place de cette organisation patronale au niveau national.
« Aujourd’hui, 70% de nos 1.380 adhérents sont basés dans la région de la Mitidja et 30% dans les autres régions du pays. Nous voulons renforcer notre présence au niveau national », explique M. Moula, qui se défend de vouloir concurrencer le FCE.
« Le Ceimi n’est pas le concurrent du FCE. Nous n’avons pas la même taille », assure-t-il. « Nous sommes complémentaires. Notre cible est la PME/PMI », assure M. Moula, qui alerte sur « l’urgence » de la situation économique du pays. « Nous sommes dans une crise profonde qui nous place dans une situation d’urgence et qui appelle nécessairement des réponses fortes, claires et durables », prévient le patron des patrons de la Mitidja, qui note la « volonté de l’État de réguler plus fortement, voire de bloquer les importations de produits finis. » « Cette mesure dont nous nous réjouissons est un véritable appel au développement de nos entreprises afin de répondre aux besoins du marché national », estime-t-il. Pour lui, il faut s’éloigner des secteurs saturés comme les minoteries et « s’orienter vers la production de produits que l’Algérie importe massivement ».
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La stratégie commence à porter ses fruits. « Par exemple, la mayonnaise est l’un des produits importés massivement par l’Algérie. Il y a un projet de partenariat pour la produire localement entre le français Lesieur et la fromagerie privée Tami », précise M. Moula. Il cite également le projet du groupe SIM avec le même groupe français dans la trituration.
Le développement de la plasturgie et la mécanique figure aussi parmi les objectifs du Ceimi. « Il y a des projets qui commencent à se concrétiser. La sous-traitance automobile est un domaine qu’il faut absolument développer pour réduire les importations », plaide-t-il.
