En France, la député écologiste Sabrina Sebaihi est sur tous les fronts : contre l’avancée de l’extrême-droite, le racisme, les massacres en Palestine et évidemment le déni du passé colonial de la France en Algérie, son pays d’origine.
Franco-algérienne, la députée EELV des Hauts-de-Seine assure qu’elle assume pleinement sa double nationalité et qu’il n’y a aucune honte à avoir de ses origines.
A lire aussi : OQTF confirmée pour une famille algérienne installée en France depuis 2018
Présente à la Grande mosquée de Paris pour la commémoration des massacres du 17 octobre 1961 à Paris, la parlementaire a évoqué sa binationalité.
“Maintenant, a-t-elle dit, après plusieurs générations, on assume totalement cette double nationalité au même titre que d’autres. La double nationalité s’assume totalement, il n’y a aucune raison d’avoir honte de ses origines.”
A lire aussi : Consulats d’Algérie : avis important aux jeunes de la diaspora
“Je suis fière de mon patrimoine, de mon histoire en tant que Française et en tant qu’Algérienne”, a-t-elle ajouté. Sabrina Sebaihi a rappelé qu’elle est originaire de la région de Sétif, en Algérie, une région “qui a connu le massacre de l’autre 8 mai 1945, qui est une histoire lourde aussi de ce passé colonial”.
« Je suis fière de mon histoire en tant que Française et en tant qu’Algérienne »
“Je suis fier de cette histoire et le travail qu’on a à faire aujourd’hui c’est de transmettre cette histoire justement, parce qu’on sait très bien que lorsque l’histoire est connue, ça évite de commettre les mêmes erreurs du passé”, a-t-elle assuré.
A lire aussi : Crise France-Algérie et titres de séjour : « pourquoi prend-on les gens en otage ? »
La député a souligné qu’au moment où l’extrême-droite progresse partout, “on a besoin de rappeler ce qu’est l’histoire, ce qu’est la colonisation pour que plus jamais personne n’ait à subir ce que les Algériens ont subi pendant 132 ans”. Près 200 Algériens, selon les historiens, sont morts le 17 octobre 1961 à Paris, a-t-elle rappelé.
En mars 2024, Sabrina Sebaihi était à l’origine de l’adoption par l’Assemblée nationale française d’une résolution condamnant les massacres du 17 octobre.
En mai de la même année, elle a annoncé la création, avec d’autres députés, d’un groupe de travail pour porter une proposition de résolution reconnaissant les massacres du 8 mai 1945 à Guelma, Kherrata et Sétif.