La détention provisoire de Mohamed Djemai a été prolongée de quatre mois ce mercredi par le Tribunal de Sidi M’hamed, a-t-on appris de Me Nadjib Bitam, membre du collectif de défense du SG du FLN.

Ce prolongement qui prendra effet à partir de ce mercredi 29 avril est en rapport avec le verdict de la chambre d’accusation qui a annulé la décision du juge d’instruction ayant requis un « non-lieu » en faveur de Djemai.

La chambre d’accusation a tout autant décidé d’un renvoi du dossier au juge d’instruction pour un « complément d’investigations », selon l’avocat.

« Cette décision a été une véritable surprise pour nous car il s’agit d’un dossier qui est resté durant huit mois en instruction », souligne Me Bitam expliquant que « l’on s’attendait à ce que la chambre d’accusation aille dans le même sens du non-lieu requis par le juge d’instruction ».

Me Bitam s’interroge sur les fondements juridiques d’une telle décision : « il a été décidé d’une poursuite des investigations, mais nous posons la question de savoir sur quelles bases seront poursuivies ces investigations ? ».

«Nous ne comprenons pas ce verdict, c’est pour cela qu’on a été grandement surpris par la décision de prolongation de sa détention », ajoute Me Bitam insistant sur le fait que Mohamed Djemai « n’est pas poursuivi dans un dossier de corruption ». « Il est poursuivi dans une affaire en rapport avec le journaliste Saad Bouakba », précise-t-il.

« Nous nous interrogeons sur les raisons qui font que les détenus en rapport avec des affaires de corruption ont été libérés et que Djemai soit maintenu en prison ? », pose-t-il la question encore.

M. Djemai a été placé sous mandat de dépôt et incarcéré à la prison d’El Harrach en septembre dernier, après avoir pour « menaces » et « destruction de documents de preuves », suite à une plainte du journaliste Saad Bouakba.