Rafik Tadjer
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Partie le 31 août de Barcelone pour briser le blocus israélien sur Gaza, la flottille somoud se rapproche de l’enclave palestinienne, entrant dans la phase la plus critique de son périple entamé il y a un mois. Elle se trouve désormais dans la zone où de précédentes missions ont été interceptées.
Alors que l’armée israélienne promet d’attaquer la flottille d’une cinquantaine de bateaux et que les organisateurs maintiennent leur projet d’atteindre Gaza, le monde retient son souffle. Le gouvernement israélien osera-t-il attaquer 500 activistes de 45 pays, dont des hommes et femmes politiques, des juristes et des célébrités mondiales ?
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Ce qui fait craindre le pire, ce sont les nouvelles accusations exprimées en Israël, où le ministère des Affaires étrangères a officiellement accusé la flotte d’être financée par le Hamas palestinien. La même accusation avait ciblé des journalistes assassinés à Gaza en août dernier.
Nouvelles attaques israéliennes
La flottille a déjà subi des attaques de drones, d’abord dans le port tunisien de Sidi Bou Saïd à la mi-septembre, puis dans les eaux internationales en se dirigeant vers l’Ile grecque de Crète. Malgré ces agressions et les menaces de couler les navires proférées par de hauts responsables israéliens, les organisateurs ont décidé de maintenir le cap vers les eaux de Gaza.
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Alors qu’elle se trouvait à 120 miles nautiques (220 kilomètres) de l’enclave palestinienne, la flottille a de nouveau été attaquée ce mercredi matin, ont fait savoir les organisateurs sur les réseaux sociaux.
Plusieurs navires de guerre israéliens ont effectué des « manœuvres dangereuses » près des bateaux de la flottille somoud et ont endommagé les systèmes de communication d’au moins deux d’entre eux, les navires de tête Alma et Sirius, a témoigné sur Instagram l’activiste brésilien Thiago Ávila.
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L’armée israélienne osera-t-elle attaquer la Global Sumud Flottila ?
Quelques heures auparavant, dans la nuit de mardi à mercredi, l’eurodéputé français Emma Fourreau, qui fait partie de la flottille, a alerté sur Facebook qu’un navire était parti du port israélien d’Ashdod pour intercepter la Global Sumud Flotilla. « C’est illégal, nous comptons sur votre mobilisation pour garantir notre traversée jusqu’à Gaza », a écrit la militante de gauche.
Ce n’était pas une fausse alerte. Tôt mercredi, les navires israéliens sont arrivés à hauteur de la flottille et ont tenté d’intimider ses membres. « Malgré la perte d’appareils électroniques, personne n’a été blessé et nous continuons à nous rendre à Gaza pour briser le siège et créer un couloir humanitaire », a assuré Thiago Ávila.
Les organisateurs ont ensuite confirmé que la mission « continuera sa route sans se laisser décourager par les menaces et tactiques d’intimidation israéliennes ».
La flottille poursuit la navigation vers la ville palestinienne et se trouve désormais dans la zone où les précédentes missions avaient été interceptées par l’armée israélienne, notamment le navire Madleen en juin dernier.
Meloni tente de dissuader les organisateurs
Alors que la mission entre dans une phase critique, le gouvernement italien, qui a pourtant dépêché la semaine passée deux navires de guerre pour l’escorter, a appelé les organisateurs à ne pas s’approcher davantage de Gaza.
La Première ministre Giorgia Meloni a expliqué son appel aux militants à « s’arrêter maintenant » par le souci de ne pas perturber le plan de Paix proposé par Donald Trump.
« La flottille devrait accepter une des diverses propositions avancées pour le transfert, en sécurité, de l’aide » et « tout autre choix risque de se transformer en prétexte pour empêcher la paix », a justifié Meloni.
Le gouvernement espagnol, qui lui aussi a dépêché un navire, a appelé la flottille à ne pas franchir la zone d’exclusion fixée par Israël, soit 150 kilomètres de la bande de Gaza.
