Société

La France durcit les contrôles antifraude sur les retraités vivant en Algérie

Le gouvernement français continue sa lutte contre les fraudes liées notamment aux retraites versées aux assurés dans certains pays étrangers, dont l’Algérie. La France compte désormais renforcer le contrôle sur les personnes âgées de plus de 85 ans.

Le 20 mars, le Premier ministre français a présenté un bilan du plan contre la fraude lancé en mai 2023. Concernant les retraites, Gabriel Attal a fait état de près de 200 millions d’euros de préjudice, détecté par l’Assurance retraite.

France : les retraités algériens visés par un nouveau système de contrôle

Dans ce sens, le gouvernement français compte renforcer les contrôles sur les retraités qui perçoivent leurs pensions dans de nombreux pays à l’étranger, en pointant en particulier les retraités algériens, rapporte le journal Capital.

L’Assurance retraite française dispose de plusieurs outils pour lutter contre les fraudes, dont le certificat d’existence qui prouve qu’un retraité percevant sa pension dans un pays étranger est toujours en vie.

À cela, s’ajoute aussi la vérification des justificatifs pour déterminer le montant de la pension. Dans le cadre de ces dispositifs de contrôle, les retraités sont tenus d’envoyer tous les ans ces documents.

Cependant, la France estime que ce système n’est pas toujours fiable, notamment dans les pays où elle n’a pas d’informations directes pour vérifier si le retraité est toujours en vie. D’où justement la décision de renforcer les contrôles.

La France durcit la lutte contre la fraude aux retraites : l’Algérie visée

C’est le cas justement de l’Algérie où près de 350.000 retraités perçoivent une pension française, souligne le même journal. Ainsi, pour vérifier l’existence de ces retraités, l’Assurance retraite française a mis en place un partenariat avec une banque algérienne.

Dans le cas où un retraité n’a pas répondu à la caisse de retraite pendant six mois et qu’il réapparaît par la suite, il sera obligé de se présenter au guichet de la banque pour permettre une vérification de son identité.

Les personnes qui suscitent un doute d’usurpation d’identité seront dans l’obligation de se rendre au consulat de France en Algérie, une procédure déjà en vigueur au Maroc.

En outre, une expérimentation a été lancée en Algérie concernant les retraités centenaires. Selon les chiffres de l’administration française, 1.000 retraités algériens de plus de 98 ans ont été convoqués et pas moins de 30 % ne se sont pas présentés.

Par conséquent, leurs pensions ont été coupées. Pour renforcer ce dispositif, le gouvernement français veut élargir ce contrôle aux retraités de plus de 85 ans d’ici 2027, via des intermédiaires de confiance, comme les banques, les administrations locales ou les consulats.

Dans ce cadre, le retraité sera convoqué à un guichet physique pour vérification de la véracité de ses documents d’identité. Et s’il ne se présente pas ou si ses documents ne sont pas conformes, sa pension de retraite sera suspendue. Toutefois, certains retraités où leurs ayants droits sont très âgés. Ils sont dans l’incapacité de faire de longs déplacements pour se présenter aux consulats de France.

SUR LE MÊME SUJET :

Du nouveau pour la retraite pour les Algériens de l’étranger

Les plus lus