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La France suspend ses visas aux Comoriens

La France suspend ses visas aux Comoriens

La France a suspendu la délivrance de visas aux ressortissants comoriens, en raison du refus de Moroni de laisser rentrer sur leur territoire les citoyens comoriens refoulés de Mayotte, a-t-on appris mercredi auprès du ministère des Affaires étrangères.

Cette suspension, qui concerne les visas à destination de la France métropolitaine ainsi que ses départements d’outre-mer, a été prise « à compter du vendredi 4 mai 2018 et jusqu’à nouvel ordre », a précisé la porte-parole du ministère, Agnès von der Mühll, dans son point-presse quotidien.

« Cette mesure est à replacer dans le contexte qui prévaut depuis le 21 mars dernier, date à laquelle le gouvernement comorien a pris la décision de refuser la réadmission, sur son territoire, des Comoriens entrés illégalement à Mayotte », île française de l’océan indien, a-t-elle ajouté.

Les autorités françaises ont multiplié dernièrement les expulsions vers leur île d’origine de Comoriens sans papiers arrivés sur Mayotte.

Moroni a riposté en refusant de laisser rentrer sur son territoire ses citoyens refoulés, tout en promettant un renforcement des mesures de sécurité sur l’île d’Anjouan, principal point de départ des immigrants clandestins vers Mayotte, notamment pour « traquer » les passeurs.

Les autorités françaises « ont publiquement condamné » la décision de Moroni et restent « résolument engagées à travailler à leur levée par le dialogue politique », a poursuivi la porte-parole de la diplomatie française en rappelant que le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne s’était rendu mi-avril aux Comores pour tenter d’apaiser les tensions.

Composées de quatre îles (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte), les Comores se sont prononcées par référendum pour leur indépendance de Paris en 1975. Mais les habitants de Mayotte ayant voté pour le maintien dans le giron de la France, Paris avait décidé que l’île deviendrait une collectivité territoriale, au grand dam de Moroni et malgré plusieurs résolutions des Nations unies.

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