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La grande offensive de la Russie en Afrique

La ville russe de Sotchi accueille ce mercredi 23 octobre un sommet inédit Russie-Afrique où une quarantaine de chefs d'État africains sont attendus, dont Abdelkader Bensalah. But pour la Russie…

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La grande offensive de la Russie en Afrique
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La ville russe de Sotchi accueille ce mercredi 23 octobre un sommet inédit Russie-Afrique où une quarantaine de chefs d’État africains sont attendus, dont Abdelkader Bensalah. But pour la Russie : renforcer ses relations avec l’Afrique, continent devenu nouveau terrain d’un jeu d’influences économiques et diplomatiques que se disputent les grandes puissances du monde à l’image de la Chine.

Les exportations russes vers les pays africains ont atteint les 20 milliards de dollars l’année dernière, doublant ainsi leurs niveaux de 2015 mais demeurant cependant bien loin des 205 milliards d’exportations chinoises vers le continent. La Russie espère notamment avec ce sommet conclure des accords commerciaux et des partenariats bénéfiques à ses grandes compagnies œuvrant dans les secteurs de l’énergie, des mines et de la défense.

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La marge de manœuvre de la Russie en Afrique demeure large, puisque l’Algérie et l’Égypte représentent à deux les deux tiers des exportations russes vers l’Afrique. « Bien que Moscou n’ait pas la puissance financière de Beijing, elle a construit son influence de l’Algérie vers l’Ouganda en apportant son soutien à des hommes forts, en gérant des projets relatifs aux ressources naturelles dans des pays décimés par la guerre et en renforçant des relations de longue date dans le domaine de la défense », explique le journal britannique Financial Times.

« De nombreuses relations ont été basées sur des zones militaires et elles s’ouvrent maintenant à des accords dans d’autres secteurs. Toutes les parties souhaitent renouer leurs activités du point de vue commercial », explique Isaac Fokuo, fondateur de Botho Limited, une société de conseil basée à Nairobi explorant les potentiels d’investissements russes, cité par Financial Times, ajoutant que « les domaines privilégiés sont la technologie, l’énergie, le pouvoir ; régions où la Russie est traditionnellement forte et où les pays africains ont des besoins particuliers ».

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« Nous sommes en train de préparer et de réaliser des projets d’investissement avec des participations russes qui se comptent en milliards de dollars », a dans ce cadre affirmé ce lundi le président russe Vladimir Poutine, qui a estimé en outre que certains pays occidentaux tentent d’intimider et de faire chanter des gouvernements africains afin de retrouver leurs influences perdues dans les anciennes colonies.

« Ils tentent, sous un emballage nouveau, de drainer des superprofits et d’exploiter le continent sans le moindre égard pour les gens qui le peuplent, pour les risques écologiques et autres », a fustigé Poutine. « Les entreprises russes sont prêtes à offrir aux partenaires africains leurs projets scientifiques et technologiques, y compris l’expérience concernant la modernisation de l’infrastructure », a par ailleurs indiqué le président Poutine.

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« Aujourd’hui, s’il ne s’agit donc pas à proprement parler d’un retour sur le continent africain, la Russie reste à la traîne », estime le chercheur Arnaud Kalika, de l’Institut français des relations internationales (Ifri), cité par TV5 Monde.

Le chercheur estime qu’il s’agit essentiellement pour la Russie de répondre à un besoin en ressources naturelles et de pallier les sanctions économiques occidentales qui frappent la Russie depuis l’épisode ukrainien de 2014. « Nain économique du continent, Moscou a finalement plus besoin de l’Afrique (…) que l’Afrique n’a besoin de la Russie », conclut le chercheur.

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