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La livraison de missiles russes S300 à la Syrie se précise, Israël menace

La livraison de missiles russes S300 à la Syrie se précise, Israël menace

La Russie pourrait commencer prochainement à fournir des systèmes S-300 à son allié syrien et que la question d’une livraison gratuite était « pratiquement résolue », rapporte ce lundi le journal russe  Kommersant.

L’annonce a immédiatement entraîné une réaction d’Israël, qui a menacé de s’attaquer aux batteries anti-aériennes S-300 que la Russie fournirait à la Syrie si elles devaient servir contre des cibles israéliennes.

La livraison de ces armements serait une mauvaise nouvelle pour la liberté d’action que revendique Israël chez son voisin syrien, avec lequel il reste techniquement en état de guerre.

Une source citée par Kommersant a mis en garde contre les conséquences « catastrophiques pour toutes les parties » si Israël décidait de frapper les lieux de déploiement des S-300.

« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie nous agirons contre eux », a toutefois menacé ce mardi le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman, dans un entretien avec le site d’informations Ynet.

« Les Russes n’ont aucune raison de causer des frictions avec nous et nous non plus avec eux », a ajouté Lieberman, soulignant que Moscou n’avait pour le moment pas utilisé de S-300 ou d’autres armes contre Israël.

Actuellement, les S-300 opérés par les Russes sont déployés autour de la base navale russe de Tartous, des S-400 plus modernes étant déployés sur la base aérienne de Hmeinim (ouest).

La Russie et la Syrie ont signé en 2010 un accord pour la livraison de S-300. Mais Damas n’a toujours pas pris possession de ce matériel en raison notamment des pressions israéliennes, selon Kommersant.

Après les récentes frappes occidentales en Syrie, le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov a estimé que son pays n’avait « plus d’obligations morales » l’empêchant de livrer les S-300 à la Syrie. En visite en Chine, il a cependant déclaré lundi qu’ « aucune décision (n’avait) encore été prise ».

Israël a mené des dizaines d’attaques contre des positions de l’armée syrienne ou contre des convois d’armes présentés comme provenant d’Iran et destinés au Hezbollah.

Les tensions se sont avivées en février avec l’intrusion, selon Israël, d’un drone iranien dans son espace aérien et la première confrontation ouvertement déclarée entre Israël et l’Iran sur le théâtre syrien. L’Iran est, avec la Russie et le Hezbollah, l’un des soutiens du régime de Bachar al-Assad.

Une base aérienne située dans le centre de la Syrie a été la cible le 9 avril d’un raid que Damas et ses alliés ont attribué à Israël. Au moins 14 combattants prorégime, dont des Iraniens, ont été tués. Les responsables israéliens ont refusé de confirmer la responsabilité de leur pays. Le président russe Vladimir Poutine a ensuite appelé Israël à « s’abstenir de toute action qui déstabiliserait encore plus la situation » en Syrie.

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