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La rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran analysée par Oxford Analytica

La rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran analysée par Oxford Analytica

La rupture des relations diplomatiques avec l’Iran par le Maroc est liée à la volonté du royaume d’améliorer ses relations avec l’administration américaine du président Donald Trump ainsi qu’avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, affirme le rapport du cabinet de consulting international, Oxford Analytica dans une note datée du 4 mai.

Pour Oxford Analytica, « le déclassement des relations avec l’Iran est une mesure relativement peu coûteuse pour s’attirer les faveurs de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis ». Le cabinet rappelle que les relations du Maroc avec les deux principaux pays du Golfe ont connu plusieurs épisodes de tensions dernièrement, le plus récent épisode étant le refus du Maroc de participer à la campagne de boycott instiguée par les Saoudiens et les Émiratis contre le Qatar.

« Les relations du Maroc avec les pays du Golfe arabe sont critiques. L’Arabie saoudite et les EAU ont fourni au Maroc des milliards de dollars d’aide depuis 2011 et le Qatar demeure un investisseur important. Malgré cela, le Maroc préfère garder ses distances des conflits internes du Golfe », indique Oxford Analytica.

Pour le cabinet basé au Royaume-Uni, « l’effet Trump » doit également être pris en considération afin de comprendre la décision prise par le Maroc de rompre ses relations avec l’Iran. « La mission américaine à l’Onu a récemment qualifié le Sahara occidental de ‘’conflit gelé’’ et remis en question l’utilité de la Minurso. Le Maroc espère éroder le soutien américain pour la Minurso et faire remonter plus haut la question du Sahara sur l’agenda diplomatique américain », estime Oxford Analytica.

« À cet effet, le Maroc a cherché à renforcer son soutien auprès de l’administration Trump, même si Rabat était auparavant considérée comme étroitement liée à l’ancienne Secrétaire d’État américain Hillary Clinton », explique le cabinet. « Bien que l’administration américaine puisse avoir une approche plus favorable au Maroc en appelant pour un dialogue politique et en limitant le mandat de la Minurso, il est peu probable que la question devienne une priorité diplomatique pour les États-Unis », estime cependant Oxford Analytica.

« Le Maroc espère utiliser sa manœuvre contre l’Iran et sa stratégie de la corde raide au Sahara occidental dans l’espoir de mettre fin au mandat de l’Onu et de consolider son contrôle du territoire », affirme enfin Oxford Analytica. « La rupture des relations avec l’Iran pourrait aider à établir une meilleur relation avec l’administration du président américain Donald Trump, qui a indiqué que le mandat de l’Onu au Sahara occidental ne doit pas être illimité. La fermeture de l’ambassade iranienne attirera également les faveurs de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, deux alliés importants que le Maroc avait contrarié en refusant de participer au boycott du Qatar », conclut le rapport du cabinet britannique.

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