Économie

La SNTF manque de trésorerie : « On risque d’avoir un petit souci »

La Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) déplore un manque de trésorerie causé par la pandémie du coronavirus Covid-19 ayant mené à l’arrêt total du transport de voyageurs, a indiqué ce mercredi son directeur général Yacine Bendjaballah.

« C’est un problème beaucoup plus de trésorerie qu’autre chose », a fait savoir M. Bendjaballah dans un entretien accordé à la radio étatique francophone ». « On est en train de répondre au remboursement des emprunts du financement du plan d’investissement 2015-2020, donc il n’y a pas de souci à ce niveau. On risque, néanmoins, d’avoir un petit souci le mois prochain et c’est un problème de trésorerie », a précisé M. Bendjaballah.

« On manque un petit peu de recettes directes, c’est la recette du voyageur que l’on encaisse directement du client contrairement à la recette qu’on génère à travers l’activité fret qui passe par des facturations et un délai de recouvrement », a expliqué le DG de la SNTF. « Je pense que notre tutelle est sensible à cette question. La problématique est posée et ces jours-ci elle sera diminuée », a-t-il estimé.

« Il y a des charges incompressibles, notamment la charge du personnel qu’il faut préserver. Il y a aussi les opérations de désinfection qui sont obligatoires, donc on ne peut pas s’en passer. C’est un coût qu’on doit supporter au même titre que tout le monde. C’est une crise planétaire, il n’y a pas une entité sur la planète qui n’a pas subi les aléas de ce virus », a déclaré M. Bendjaballah.

Le directeur général de la SNTF a également déploré une nouvelle fois des cas de vols de câbles électriques et détérioration du matériel roulant sur le réseau de la compagnie. « C’est malheureusement regrettable. Ça augmente la perte et l’impact financier négatif sur l’entreprise. Les gens ont profité parce qu’on a réduit nos personnels à 50% et certains points ont été désertés », a indiqué M. Bendjaballah.

« Des gens ont donc profité pour voler du câble et tout ce qu’ils peuvent prendre sur la voie. On est en train de faire l’inventaire physique et le mois de novembre on aura une idée financière de l’impact à ce niveau-là », a-t-il précisé.

Le patron de la SNTF s’attend à une aide des pouvoirs publics pour « maintenir les entreprises stratégiques en vie et maintenir un service public de qualité ». « Pour le moment, on nous a chargé de leur donner une situation, chose faite au niveau de notre tutelle qui sera consolidée et transmise à qui de droit pour étudier les solutions à entreprendre et venir en aide aux entreprises qui ont souffert de la pandémie », a-t-il déclaré.

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