Économie

La Turquie se plaint de retards pour ses exportations de textiles vers l’Algérie

La Turquie a exporté vers l’Algérie pour 1,9 milliard de dollars en 2019, indique l’agence Reuters qui fait état des difficultés que rencontrent les entreprises de ce pays sur les marchés nord-africains. Les exportations vers le Maroc ont, elles, atteint 2,2 milliards de dollars durant la même période.

La filière qui se plaint le plus en Turquie c’est celle du textile dont les exportations globales étaient de 18 milliards USD l’an dernier, soit 10 % des exportations totales du pays.

Retard au Maroc et en Algérie

Selon Reuters, les entreprises turques ont dénoncé de nouveaux retards ces dernières semaines pour exporter des vêtements vers des pays d’Afrique du Nord, notamment vers le Maroc qui a modifié un accord commercial lui permettant d’augmenter les droits de douane jusqu’à 90 % sur ces produits.

Ces plaintes, écrit Reuters, viennent alors que les fabricants de textiles et de vêtements en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Europe de l’Est se positionnent pour profiter de la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondial dû à la pandémie de coronavirus.

« Les pays d’Afrique du Nord tentent d’empêcher la Turquie de participer au jeu alors que les marques européennes se réorganisent loin de la Chine après la pandémie », a déclaré Hadi Karasu, chef de l’Association des fabricants de vêtements turcs.

Les ministères du Commerce de la Turquie, de l’Algérie et du Maroc n’étaient pas disponibles pour commenter et l’article ne précise pas les raisons des nouveaux retards constatés, notamment au Maroc où le dédouanement des marchandises turques prend jusqu’à 12 jours, contre deux auparavant.

Le responsable d’une organisation d’entreprises turques a déclaré que les nouveaux retards au Maroc et en Algérie ne sont pas liés aux tarifs et impliquaient souvent des demandes de documents qui n’étaient pas nécessaires dans le passé.

Giyasettin Eyyupkoca, chef de l’Association turque de l’industrie et des entreprises, relève de son côté que les inquiétudes concernant une « position plus dure » de la part des pays d’Afrique du Nord se sont accrues étant donné la montée des barrières commerciales dans le Golfe, où les chambres de commerce d’Arabie saoudite ont appelé au boycott des produits turcs pour des raisons politiques.

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