Politique

La visite d’un représentant de l’ONU en Algérie reportée

Prévue pour le 12 septembre courant, la visite du rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté d’association, de réunions et de manifestations est reportée à 2023 « à la demande du gouvernement algérien », a annoncé mercredi 7 septembre, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH).

Il s’agit du huitième report de cette visite depuis 2011, a précisé M. Salhi qui accuse le gouvernement algérien de ne pas vouloir « assumer ses engagements » devant les mécanismes onusiens de protection des droits humains.

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« Il a peur de cette visite qui va démasquer la réalité d’une répression implacable, c’est une fuite en avant, tellement la situation des libertés publiques est chaotique et accablante », a ajouté M. Salhi dans un message posté sur Facebook.

Une situation caractérisée, énumère-t-il, « par les multiples atteintes et interdictions des libertés en matière de marches et rassemblements pacifiques interdites depuis mars 2021, des associations dissoutes et des bureaux fermés et scellés à l’image de RAJ et de SDH Oran, des partis politiques gelés d’activités à l’image du PST d’autres sont sous poursuites judiciaires multiples à l’image de l’UCP et le MDS ». 

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« Le report de la visite du rapporteur de l’ONU en Algérie n’est qu’un refus déguisé du pouvoir tellement les violations des libertés publiques sont flagrantes. Que dira-t-il devant le rapporteur d’autant qu’il a prévu de rencontrer des acteurs politiques et associatifs autonomes ? », se demande Saïd Salhi. 

Près de 300 détenus sont incarcérés pour des faits liés au mouvement du Hirak de 2019, selon les associations algériennes de défense des droits.

« Il n’y a pas de détenus d’opinion en Algérie et la prétendue existence de ce genre de détenus relève du mensonge du siècle », avait affirmé le président Abdelmadjid Tebboune, lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale, fin juillet dernier.  

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