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Lafarge réévalue la valeur réelle de ses activités en Algérie

Lafarge réévalue la valeur réelle de ses activités en Algérie

Le cimentier franco-suisse LafargeHolcim a annoncé, vendredi 2 mars, une perte nette de 3,12 milliards de francs (2,8 milliards d’euros) au quatrième trimestre 2017 après avoir inscrit une charge de dépréciation de 3,8 milliards de francs (3,2 milliards d’euros).

Deux tiers des dépréciations (ce qui correspond à une réévaluation de la valeur réelle des activités sur certains marchés) ont concerné l’Algérie, la Malaisie, l’Irak, le Brésil, l’Indonésie et l’Égypte, indique LafargeHolcim. L’analyse a notamment pris en compte les risques politico-économiques des pays, précise le cimentier franco-suisse.

Concurrence accrue

LafargeHolcim indique dans son communiqué qu’en Algérie – pays qui représente son plus gros marché dans la région Moyen-Orient Afrique du Nord – « les bénéfices sont restés solides malgré une baisse de la demande de ciment et une concurrence plus intense ».

Dans son rapport annuel, le groupe précise toutefois que « la rentabilité en Algérie a diminué au second semestre (2017), en raison d’une demande de ciment plus faible et du passage d’un marché en rupture de stock à un environnement où l’offre est excédentaire ».

Le rapport annuel précédent, publié en mars 2017, indiquait qu’en Algérie « les volumes de ciment et de granulats ont progressé en 2016 tandis que les volumes de béton prêt à l’emploi ont légèrement reculé », tout en précisant que « le secteur de la construction a affiché une bonne tenue grâce aux projets de logements sociaux et d’infrastructures qui ont soutenu la demande ».

| LIRE AUSSI : Comment l’Algérie est passée du statut de pays importateur à celui d’exportateur de ciment

Coupes budgétaires en Algérie

Dans une note d’analyse envoyée à ses clients en octobre 2017 – et dont TSA avait pu consulter une synthèse – Deutsche Bank revoyait à la baisse ses prévisions de bénéfices pour le cimentier français LafargeHolcim dans le pays.

La banque allemande anticipait de nouvelles coupes budgétaires en Algérie dans un contexte où « 60% de l’activité de construction est directement dépendante de la dépense publique ».

Pour rappel, l’Algérie contribue à hauteur de 8% à l’Ebitda (excédent brut d’exploitation ajusté) du groupe, selon Deutsche Bank.

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