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Lakhdar Bouregaâ : l’hommage unanime de la nation

Lakhdar Bouregaâ : l’hommage unanime de la nation

L’Algérie rend hommage à Lakhdar Bouregaâ, un héros de la Guerre de la libération nationale, décédé hier mercredi 4 novembre, à l’âge de 87 ans de son infection au Covid-19.

Toute la nation s’incline devant la mémoire du moudjahid Lakhdar Bouregaâ, l’homme aux deux révolutions.

Les hommages et les messages de condoléances pleuvent depuis l’annonce de son décès, émanant de hauts responsables de l’État, de figures de l’opposition, de partis politiques, d’activistes du hirak et de simples citoyens sur les réseaux sociaux. La reconnaissance au combat du vieux militant est unanime.

Pour le Premier ministre Abdelaziz Djerad, « avec le décès du moudjahid dirigeant de la wilaya IV historique, le commandant Si Lakhdar Bouregaâ, l’Algérie perd un militant qui a défendu ses convictions pour le changement et pour lesquelles il est resté fidèle pendant toute sa vie ».

Le chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha, a lui aussi adressé un message de condoléances à la famille du défunt en son nom et au nom de tous les personnels de l’armée nationale. De même que le président de l’APN et le ministère des Moudjahidine.

Pour le diplomate Abdelaziz Rahabi, qui a régi sur Twitter, « le commandant Bouregaâ, patriote sans concessions et défenseur infatigable des valeurs de liberté et de dignité, aura réussi à transmettre aux générations du Hirak le vrai sens de son combat : l’indépendance reste incomplète sans la liberté ».

« Ce que n’ont pas pu faire les opérations de la quatrième armée du monde et les abus d’un système autocratique vient d’être commis par un misérable virus. Lakhdar Bouregâa part après avoir vécu en homme libre », écrit pour sa part Saïd Sadi sur Facebook.

Côté partis politiques, le FFS, dont le défunt est un des membres fondateurs, estime que « l’Algérie entière vient de perdre un homme de grande envergure, un réservoir de sagesse et de lucidité malgré l’adversité et la rudesse de son combat pour la liberté et la démocratie en Algérie », rappelant que le lien profond qui liait Hocine Aït Ahmed et Lakhdar Bouregaâ « s’est traduit par la lecture de la proclamation de la fondation du Front des Forces Socialistes au même moment, l’un à Tizi Ouzou et l’autre à Médéa ».

« Il a combattu le colonialisme, il est resté fidèle après l’indépendance. Il est un exemple pour la jeunesse et demeurera un symbole du militantisme », a déclaré de son côté  Mohcine Belabbas, président du RCD.

« Continuer sur son noble chemin »

Le Parti des Travailleurs rappelle le parcours du défunt, notamment son engagement auprès du Hirak : « Après le déclenchement de la révolution du 22 février 2019, il a choisi de se mettre du côté du peuple pour réclamer le départ du régime. Il a milité avant et après son arrestation pour les libertés démocratique et la libération de tous les détenus politiques et d’opinion. Il restera dans la mémoire du peuple algérien et de tous les hommes libres du monde. »

Abderrazak Makri et Zoubida Assoul, au nom respectivement du MSP et de l’UCP, ont aussi présenté leurs condoléances.

Mostéfa Bouchachi,  avocat et figure connue du Hirak,  qualifie Lakhdar Bouregaâ de « père et militant », tandis Fodil Boumala, autre acteur du mouvement populaire met l’accent sur sa défense constante du peuple algérien : « Fils du peuple, il a combattu le colonialisme aux côtés du peuple, pour libérer l’Algérie et son peuple.  Il a combattu l’autoritarisme et défendu le peuple. Arrêté, torturé, emprisonné en défendant le peuple. Il a adhéré avec fidélité à la révolution pacifique du peuple. »

Hakim Addad, ancien détenu d’opinion, préfère apporter un témoignage. « En prison, toujours humble, il nous a tous les jours remonté le moral. Respect Cheikhna. Notre meilleur hommage est de continuer sur son noble chemin. Honte à ceux qui l’ont emprisonné, avant-hier, hier et aujourd’hui et qui l’ont laissé mourir en étant poursuivi pour atteinte à l’intégrité de l’État », écrit-il.

« Du combat armé contre le colonialisme à la lutte pacifique pour la démocratie et l’État de droit, Si Lakhdar Bouregâa a été de tout temps un homme au service de son pays, il a écrit les pages les plus glorieuses de son histoire et su éclairer l’avenir de la génération du 22 février 2019 », déclare pour sa part le Mouvement Ibtykar.

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