Lynda Hanna
2 minutes de lecture
2 minutes de lecture
L’Algérie accélère les choses concernant le taux d’intégration dans l’industrie automobile locale. Au lendemain d’instructions dans ce sens données par le président de la République en conseil des ministres, le ministre de l’Industrie a reçu l’encadrement de Stellantis, unique constructeur qui opère une usine de production en Algérie. La rencontre a tourné autour du taux d’intégration des voitures de sa marque Fiat assemblées en Algérie et de la sous-traitance locale.
Lundi, en conseil des ministres, le président Abdelmadjid Tebboune a pris la décision de centraliser au niveau du conseil des ministres l’octroi des agréments pour les projets d’industrie automobile. Il a insisté sur l’implication des entreprises algériennes de sous-traitance et ordonné l’ouverture du secteur aux entreprises industrielles nationales dans le domaine de l’électricité automobile, des pièces de rechange et autres.
A lire aussi : Air Algérie casse les prix avec une nouvelle promotion
L’objectif stratégique consiste à asseoir les bases d’une véritable industrie mécanique émergente, a indiqué le chef de l’État qui a en outre salué “les concessionnaires sincères qui œuvrent à asseoir une véritable industrie automobile, rompant ainsi avec l’histoire sombre de certains fraudeurs qui opéraient dans ce secteur avant 2019”.
En clair, l’Algérie veut éviter les erreurs de la première expérience menée à partir de 2013 et qui a tourné à l’arnaque.
A lire aussi : Algérie : la galère des importateurs de véhicules
Taux d’intégration : les responsables de Stellantis chez le ministre de l’Industrie
Ce mardi 8 juillet, le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a reçu une délégation de Stellantis dont l’usine de véhicules de la marque Fiat, sise à Oran, est entrée en production fin 2023.
La délégation est conduite par Samir Cherfan, directeur des opérations du géant automobile franco-italo-américain pour la région Mena, accompagné de Raoui El Badji, PDG de Stellantis Algérie, et d’un représentant du partenaire algérien, indique un communiqué du ministère.
A lire aussi : La France s’intéresse à la pomme de terre algérienne
Ce dernier précise que cette rencontre vient en application des instructions du président de la République “relatives à la nécessité de mettre en place une véritable industrie automobile et mécanique nationale, en accélérant le rythme des projets de fabrication automobile, en renforçant l’intégration locale et en impliquant les entreprises algériennes sous-traitantes qualifiées dans ce processus”.
Le ministre de l’Industrie a souligné au cours de la rencontre la nécessité d’ “accélérer l’intégration locale, tout en encourageant le tissu industriel national, notamment dans le domaine de la sous-traitance, et en le développant”, fait savoir la même source, ajoutant que “ceci s’inscrit dans la droite ligne des directives présidentielles visant à faire de cette industrie un véritable contributeur à la croissance économique nationale et un moyen efficace de répondre aux exigences du marché national dans ce secteur vital”.
Samir Cherfan a assuré que le groupe Stellantis “mobilise toutes ses ressources humaines et matérielles pour renforcer la capacité de production et œuvrer à augmenter le taux d’intégration locale en encourageant, en soutenant et en accompagnant le tissu de sous-traitance local, dans une vision globale visant à établir un système industriel efficace et durable en Algérie”, lit-on dans le communiqué.
