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L’Algérie prévoit une « forte production » de céréales en 2025

L’Algérie s’attend à une excellente récolte de céréales en 2025, selon le ministre de l’Agriculture.

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L’Algérie prévoit une « forte production » de céréales en 2025
Photo par Adolfo Perez Design / Adobe Stock
Thinhinane Lardjane
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L’Algérie s’attend à une année record en matière de céréales, selon Youcef Cherfa, le ministre de l’Agriculture et du développement rural. Une déclaration faite à l’occasion d’une visite de travail jeudi dans la wilaya de Tébessa.

L’année 2025 sera « l’année de la production céréalière par excellence au niveau national avec une forte production de différents types de céréales », a indiqué le ministre sans donner de chiffre précis. Il a ajouté que la wilaya de Tébessa s’attend à récolter 1,3 million de quintaux de blé dur, de blé tendre et d’orge.

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Youcef Cherfa a indiqué à la Télévision algérienne que « 400.000 quintaux avaient déjà été livrés et on s’attend à plus. » Le ministre a également félicité les agriculteurs pour leur travail et « le respect de l’itinéraire technique avec utilisation de semences certifiées et d’engrais ».

En plus des moyens matériels fournis aux agriculteurs, la pluviométrie a été particulièrement favorable aux céréales. Les mois d’avril et mai ont été marqués par des périodes pluvieuses au Nord de cette wilaya de l’extrême Est algérien.

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Dans les champs, au Nord de la wilaya, le spectacle des moissons est impressionnant. Sur leur passage, les moissonneuses-batteuses laissent un volume de paille rarement vu et dans les champs, la densité en épis de blé est remarquable.

Un agriculteur a déclaré à la Télévision algérienne : « l’État doit être félicité pour le soutien apporté en matière de semences certifiées dès le début de la campagne de semis. Dans mon exploitation, le rendement atteint 40 à 43 quintaux. »

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Un autre agriculteur confirme : « un rendement de 44 quintaux a été obtenu au Nord de la wilaya » de Tébessa.

À la Coopération des céréales et légumes secs (CCLS), les camions se succèdent, certains la benne pleine de grains, d’autres avec des sacs remplis à ras bord. Dans un nuage de poussière, les employés se chargent de les faire basculer et de les vider au-dessus des grilles de la fosse d’un silo.

Dans le même temps, la station d’usinage de semences de la CCLS a commencé le tri des grains qui devraient être utilisés lors des prochains semis. Les tarares, ces trieurs à grains qui servent à séparer les grains de leurs impuretés, ont été remis en marche. Ces dernières années, les CCLS ont bénéficié de l’achat de ce type de matériel moderne d’origine turque.

À Tébessa, le ministre de l’Agriculture a également supervisé les travaux de nouveaux centres de stockage de céréales. Plusieurs facteurs expliquent le niveau record de récolte de céréales attendu cette année en Algérie : l’abondance des pluies à l’Est et au centre du pays, les moyens accordés à la filière ainsi que l’extension des cultures irriguées au Sud du pays. Dans ces régions, les services agricoles tablent sur 3 à 4 millions de quintaux de céréales.

Des pointes de rendement au-delà de 70 quintaux ont été enregistrées chez certains investisseurs. Lors du dernier salon international de l’agriculture d’Alger, un exposant de matériel d’irrigation a avancé des cas de rendements de 80 quintaux.

Ce qui n’empêche pas certains pivots d’obtenir des rendements de 20 à 30 quintaux. Une situation dont fait état sur les réseaux sociaux Rabah Ouled Heddar, le secrétaire général de la wilaya de Ménia. Des cas qui seraient liés à un manque de technicité dans la mesure où les semences et engrais sont identiques pour tous.

Plus de pluie à l’Est du pays

L’abondance et la régularité des pluies à l’Est a également bénéficié au Nord de la wilaya de Khenchela, notamment dans la plaine de Remila. Une situation dont s’est réjouie le directeur des services agricoles à l’occasion des moissons.

À Naâma et Mascara, le lancement officiel des moissons a été organisé au niveau d’exploitations à la végétation particulièrement abondante avec des rendements de l’ordre de 40 quintaux. Un résultat obtenu grâce à l’irrigation, une pratique peu répandue dans ces wilayas où des agriculteurs réclament de voir aboutir leurs demandes d’autorisation de forage.

Cependant, ces wilayas de l’Ouest du pays font face à une sécheresse récurrente qui entraîne une baisse du niveau des nappes, ce qui ne permet pas de satisfaire toutes les demandes de forage de nouveaux puits.

À l’Ouest du pays, les effets du réchauffement climatique sont particulièrement sensibles avec des pics de températures et une baisse du niveau des pluies qui atteint jusqu’à 100 mm en moyenne.

Une situation qui implique pour les agriculteurs d’adapter leurs façons de faire. L’Institut technique des grandes cultures (ITGC) a mis sur le marché des variétés plus résistantes à la sécheresse. À la mi-juin, la chaîne Web Maidan de Tiaret montrait à Oued Lili une parcelle de blé sinistrée. Sur certaines lignes de semis, les plants étaient plus développés que d’autres, un signe qui montre que la sécheresse n’explique pas tout. Le type de travail du sol ainsi que du mode de semis sont également déterminants.

Entre l’utilisation de variétés nouvelles, le choix d’outils de travail du sol préservant l’humidité de la terre ou l’apport d’amendements organiques pour améliorer la fertilité du sol, les parades à la sécheresse sont possibles.

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