Politique

L’Algérie s’en prend au service presse de l’ONU

L’Algérie, par la voix de son ambassadeur adjoint à l’ONU, a sévèrement critiqué le service presse de cette institution multilatérale dont les comptes rendus des réunions sont entachés de « partialité et de désinformation ».

« Il est inacceptable que, malgré les appels communs régulièrement exprimés à cette auguste Assemblée par les États membres (…), des incohérences continuent d’être observées dans les communiqués de presse des différentes réunions de l’ONU », a déclaré Mohamed Bessedik lors d’une réunion à l’ONU, consacrée à l’examen des questions relatives à l’information.

Même s’il ne l’affirme pas, le diplomate algérien semble faire allusion au Marocains dont il est de notoriété publique qu’ils ont souvent fait le forcing pour dénaturer les déclarations concernant la question sahraouie.

Cette sortie intervient après des « dérapages » commis récemment par le service presse de l’ONU lors de la couverture des travaux de la quatrième Commission de la décolonisation.

« Western Sahara represented by Shadow Republic » (Le Sahara Occidental est représenté par une république fantôme), a été le titre donné par le service de l’actualité et des contenus de l’ONU au compte rendu de la sixième séance de la Commission, diffusé le 12 octobre dernier », rappelle ce mardi l’agence officielle qui rapporte l’information.

L’année dernière, ce service a été également critiqué à propos de certaines déformations de déclarations de certains responsables. Comme lorsqu’il a attribué des propos au représentant sahraoui à l’ONU, Ahmed Boukhari dans lesquels il aurait prétendument accusé le Polisario de « corruption ».

L’ONU a du ensuite retirer le « passage » et à présenter des excuses. « Les titres des communiqués de presse de plusieurs commissions de l’ONU sont caractérisés par la partialité, la subjectivité et la désinformation », a dénoncé le diplomate algérien.

« Nous désapprouvons ces violations continuelles des principes consacrés dans la Charte des Nations Unies et dans d’autres résolutions et décisions pertinentes de l’ONU », a-t-il ajouté en invitant les rédacteurs des communiqués à s’abstenir de faire des commentaires.

« Nous demandons également que ceux qui rédigent les communiqués de presse s’abstiennent d’introduire leurs propres commentaires et de se limiter à refléter fidèlement les débats », a-t-il réclamé.

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