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L’Algérie utilise des outils de surveillance russe et chinois

L’Algérie utilise des outils de surveillance russe et chinois

Un rapport, émis cette semaine par Open Tech Fund, une ONG financée par le gouvernement américain, met en lumière l’utilisation par les autorités algériennes de technologies de surveillance provenant de Chine et de Russie.

Open Tech Fund identifie notamment le partenariat de l’Algérie avec le géant chinois des télécommunications Huawei. Huawei aurait notamment fourni aux autorités algériennes des technologies de censure, des caméras de reconnaissance faciale et les systèmes « safe cities ». Il a également apporté son aide au gouvernement afin d’accéder les données cryptées.

La compagnie russe Speech Technology Center (connue également sous le nom de SpeechPro), née après la chute de l’URSS du fruit de la collaboration entre le KGB et le centre de développement scientifique du ministère des Communications soviétique, aurait également fourni à l’Algérie des technologies de surveillance. Speech Technology Center aurait en effet fourni des technologies de reconnaissance audio et de reconnaissance faciale à l’Algérie, selon la même source.

L’Algérie est loin d’être le seul pays à bénéficier des technologies en provenance de Chine ou de Russie. Le rapport d’Open Tech Fund montre qu’au moins 110 pays ont importé les technologies de surveillance ou de censure en provenance de la Chine ou de la Russie ou des deux pays.

Une représentation des cercles d’influences pour chaque pays montre que l’Algérie se situe dans les cercles d’influence les plus externes, que ce soit pour la Chine ou la Russie. L’Algérie est cependant l’un des rares pays où les « technosphères » provenant des deux pays se chevauchent, en compagnie de pays tels que l’Arabie saoudite, le Mexique, l’Inde ou encore la Turquie, et même… les États-Unis.

Le journal américain Wall Street Journal avait publié en aout dernier une enquête exposant l’aide apportée par le géant de télécommunications chinois Huawei à plusieurs pays africains dans la cyber-surveillance et le cyber-espionnage de figures d’opposition, l’Algérie servant même de modèle présenté aux pays africains intéressés par les services de Huawei.

Huawei avait sans surprise démenti les allégations du Wall Street Journal, affirmant « rejeter complètement ces allégations infondées et inexactes contre nos activités commerciales en Algérie, en Ouganda et en Zambie »

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