Économie

L’Algérie va réduire sa production de pétrole

L’Algérie va réduire sa production de pétrole de 48.000 barils par jour à partir de mai prochain et ce jusqu’à la fin de l’année, dans un contexte de baisse des prix du brut, a annoncé ce dimanche le ministère de l’Energie et des mines.

Cette réduction « volontaire » se fera en coordination avec certains pays membres de l’Opep+, le groupe qui réunit les pays Opep et ceux qui ne sont pas adhérents au cartel pétrolier, selon la même source.

Le ministère de l’Energie a expliqué que cette réduction est une « mesure préventive » en appui à celle de deux millions de barils par jour qui a été décidée lors de la réunion du groupe Opep+ le 5 octobre dernier.

Cinq autres pays ont annoncé ce dimanche via leurs agences de presse des réductions de leur production de pétrole à partir de mai prochain.

Il s’agit de l’Arabie saoudite qui va baisser sa production de 500.000 barils par jour, de l’Irak (211.000 barils par jour), des Emirats arabes unis (144.000 bpj),  du Koweït (128.000 bpj) et d’Oman (40.000 bpj).

Au total, ces pays vont réduire ensemble leur production d’un million de barils par jour, une réduction qui s’ajoute à celle de deux millions de barils par jour qui a été décidée en octobre dernier.

L’Algérie va réduire sa production de pétrole de 48.000 barils par jour

Ces annonces surviennent la veille de la réunion du Comité ministériel de suivi Opep et non Opep (JMMC), auquel prendra part le ministre algérien de l’Energie et des mines Mohamed Arkab.

Les pays formant le JMMC vont examiner le « niveau de respect des engagements volontaires de limitation de production des pays de la Déclaration de coopération pour les mois de janvier et février 2023″, selon le département de Mohamed Arkab.

Les ministres de ces pays vont également « examiner les conditions et les perspectives d’évolution à court terme du marché mondial du pétrole », ajoute le communiqué.

Le JMMC est composé de l’Arabie Saoudite, l’Algérie, le Koweït, les Emirats Arabes Unis, le Nigéria, la Russie, l’Irak, le Kazakhstan, et le Venezuela.

La décision de ces pays de réduire leur production de pétrole survient dans un contexte de tension sur le marché pétrolier. Le baril de Brent de la mer du Nord est repassé sous la barre des 80 dollars, une première depuis deux ans. Ce niveau n’arrange pas les pays exportateurs dont l’Algérie qui tire l’essentiel de ses recettes en devises de la vente du pétrole et du gaz.

En 2022, et grâce à une hausse des prix du brut dans le sillage de la guerre en Ukraine, les exportations algériennes d’hydrocarbures ont bondi à 60 milliards de dollars, un niveau jamais atteint depuis 2014.

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