
L’Algérie a décidé de rétablir la peine de mort qui n’est plus appliquée depuis 1993 ?
Ce lundi, le président de la Cour de Béjaïa, Mustapha Smati, a déclaré que cette peine « sera bientôt rétablie contre les auteurs de crimes extrêmement dangereux comme le kidnapping d’enfants et le trafic de stupéfiants dans les écoles ».
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Selon ce magistrat, c’est « le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui s’est engagé à rétablir la peine de mort lors de l’ouverture de l’année judiciaire 2025-2026 le dimanche 12 octobre 2025 ».
Peine de mort en Algérie : aucune exécution depuis 1993
Même si les tribunaux continuent de prononcer des condamnations à mort dans certaines affaires, l’Algérie n’a aboli la peine de mort, mais elle n’a procédé à aucune exécution depuis 1993.
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Mais l’ampleur prise par le trafic de stupéfiants qui atteint désormais les écoles, les agressions et le kidnapping d’enfants, ont relancé le débat sur le rétablissement de la peine de mort. Le gouvernement n’a pas annoncé officiellement le rétablissement de la peine de mort, mais il a considérablement durci la législation pour lutter contre le trafic des drogues et des psychotropes qui fait des ravages dans la société.
Entrée en vigueur en juillet dernier, la nouvelle loi relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes prévoit la « réclusion criminelle à perpétuité si l’infraction est commise dans ou aux abords des établissements de santé ou sociaux ou au sein des institutions publiques ou des établissements ouverts au public ».
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Et si « l’infraction est commise dans ou aux abords des établissements d’éducation, d’enseignement et de formation », la peine de mort sera prononcée.