Économie

L’Algérie veut acquérir 50.000 tonnes de blé, avec une condition

L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a lancé un appel d’offres international en vue de  l’acquisition de 50 000 tonnes de blé à moudre, rapporte ce lundi l’agence Reuters via le site spécialisé Business Recorder.

L’appel d’offres précise que la livraison doit être effectuée entre le 21 et 31 mars pour les commandes provenant de l’Union européenne (UE), tandis qu’elle devra être effectuée entre le 21 février et fin mars pour les commandes qui proviendraient d’Amérique du Sud ou d’Australie.

Cependant, l’appel d’offres de l’OAIC stipule que le blé devra être livré spécifiquement vers deux ports uniquement, ceux de Mostaganem et Ténès dans la wilaya de Chlef. « Les deux ports spécifiés sont relativement petits et cela peut impliquer l’utilisation de vraquiers plus petits que ceux habituellement réservés pour expédier les ventes de blé algérien », explique un acteur du marché cité par la même source.

« Cela donnerait un avantage au blé de l’UE, en particulier de la France, car il ne serait pas commercialement possible d’expédier de petites cargaisons d’origines plus éloignées comme l’Argentine », a précisé le trader.

Avantage au blé européen, notamment français

Le choix de la livraison vers ces deux ports a fait hausser les sourcils des observateurs du marché du blé. « Il est inhabituel que seuls deux ports soient spécifiés dans les appels d’offres algériens. Il y a des rumeurs non confirmées sur le marché selon lesquelles d’autres ports pourraient être confrontés à une congestion ou à un manque de capacité de stockage », explique un observateur.

« La règle pour deux ports seulement pourrait également indiquer qu’un petit achat pourrait être effectué dans le cadre de cet appel d’offres. Mais la période d’expédition est d’un mois et demi au lieu d’un mois comme à l’accoutumée, donc cela pourrait peut-être permettre d’acheter un volume raisonnable », fait savoir le même trader.

Un autre trader sur le marché du blé a avancé pour sa part l’explication que l’objectif pourrait être d’amener les navires à approvisionner des régions spécifiques sans les coûts supplémentaires de transbordement via les grands ports, précise la même source.

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