Politique

L’Alliance présidentielle en ordre de bataille pour le 5e mandat

Depuis la convocation du corps électoral et l’annonce de la date de la prochaine élection présidentielle, la mécanique politique s’est quelque peu remise en marche et les partis, tous bords confondus, ont repris du poil de la bête.

Ce week-end s’annonce particulièrement animé. Les partis dits de l’Alliance présidentielle, comme libérés de la réserve qu’ils se sont imposées jusqu’ici sur instructions fort probablement venues d’en haut, comptent investir en force la scène politique.

Il y a d’abord le RND, le parti du premier ministre Ahmed Ouyahia, qui compte battre le rappel de ses troupes en organisant une session de son conseil national jeudi 31 janvier et vendredi 1er février à Zeralda. A n’en point douter, la question de la présidentielle aura la part du lion dans les débats de l’instance suprême d’un parti qui a accompagné, 20 ans durant, le président Bouteflika dans son règne. Ahmed Ouyahia animera une conférence de presse samedi.

Le RND a abattu ses cartes le 18 janvier en appelant, via un tweet « le Moudjahid Abdelaziz #BOUTEFLIKA à se présenter aux élections du mois d’Avril prochain, pour que l’Algérie poursuive, sous sa direction, son processus de construction nationale ». Un appel à candidature qui a été adopté par le conseil national de ce parti, cinq jours plus tard, en demandant « instamment » à l’actuel chef de l’État de « répondre aux nombreux appels émanant de la société pour continuer sa mission à la direction du pays en se portant candidat à la présidentielle 2019 ».

Autre parti de l’Alliance, le Mouvement populaire algérien (MPA) a programmé lui aussi, pour ce vendredi, une session de son conseil national afin, à coup sûr, de trancher définitivement sur la question de la présidentielle. Et ce après avoir longtemps cultivé le suspens et refusé de joindre sa voix à celle de l’ex-secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, qui, depuis un peu moins d’une année n’a pas cessé d’appeler au 5e mandat pour Bouteflika, au motif que le concerné ne s’est pas déclaré.

A n’en point douter, le parti d’Amara Benyounes emboîtera le pas au RND en appelant lui aussi le président Bouteflika, qu’il a toujours soutenu, à briguer un autre bail à la tête de l’État.

N’ayant jamais son ambition d’être la locomotive de l’Alliance présidentielle, le FLN, par la voix de son secrétaire général, a annoncé, mardi 29 janvier, une rencontre pour samedi 2 février au siège et un grand meeting pour le 09 février à la Coupole d’Alger. Il ne faut certainement pas être un grand clerc pour comprendre que l’heure de l’annonce par Bouteflika de sa candidature s’est beaucoup approchée. À en croire le porte-parole du RND, Seddik Chihab, qui s’est confié à TSA Arabi hier mercredi, elle interviendra la première semaine de février prochain.

L’heure est donc à la grande mobilisation chez les soutiens de Bouteflika qui se mettent d’ores et déjà en ordre de bataille pour porter la candidature de leur ‘’champion’’ mais aussi court-circuiter la vague de sympathie qu’a suscitée la candidature d’Ali Ghediri. Le lendemain même de sa première grande sortie publique au Forum de Liberté , le général à la retraite a subi les foudres d’un cadre du FLN, le député de Annaba Tliba Baha Edddine, qui, dans un entretien accordé à TSA, a descendu en flammes l’enfant d’El Ouenza.

Des signes avant-coureurs d’une campagne électorale âpre et très disputée notamment avec la très probable entrée en lice de Louisa Hanoune et d’Ali Benflis, même s’ils n’ont pas encore acté leurs candidatures ?

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