L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël a de nouveau provoqué la colère des Palestiniens en minimisant drastiquement l’étendue de l’occupation de la Cisjordanie par Israël.
C’est la deuxième fois en moins d’un mois que David Friedman suscite la colère des responsables palestiniens.
Israël occupe « seulement 2% de la Cisjordanie », a-t-il dit dans un entretien publié vendredi dans son intégralité par le site israélien d’information Walla.
« Israël est internationalement reconnu comme la puissance occupant 100% de la Palestine, y compris Jerusalem-Est et ses alentours », a répliqué sur les réseaux sociaux le N.2 de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat.
Les propos de M. Friedman ne sont pas seulement « erronés, mais contredisent la loi internationale, les résolutions des Nations unies et la position américaine historique », a-t-il dit. Il a accusé M. Friedman de « valider les politiques d’occupation et d’annexion du gouvernement israélien ».
Hanane Achraoui, autre dirigeante de l’OLP, a jugé M. Friedman « complétement déconnecté des réalités » et a réclamé dans un communiqué que l’administration américaine lui « réclame des comptes » pour son attitude « moralement répugnante ».
Friedman, qui était l’avocat du président Donald Trump avant que celui-ci ne le nomme ambassadeur en Israël, avait déjà ulcéré les Palestiniens en septembre en parlant dans la presse israélienne de « prétendue occupation » des Territoires.
Un responsable américain avait alors dit à l’AFP que ces propos « ne (représentaient) pas un changement de la politique américaine ».
Cette fois aussi, le département d’Etat a paru prendre ses distances avec lui.
« Il ne faut pas voir (dans les déclarations à Walla) un changement de la politique américaine », a dit à Washington la porte-parole du département d’Etat Heather Nauert.
2017 marque le 50ème anniversaire du début de l’occupation par Israël des Territoires palestiniens et de la colonisation.
Friedman, de confession juive et décrit par M. Trump comme un « ami et conseiller de longue date », a pris ses fonctions en mai, précédé par ses positions controversées en faveur de la colonisation ou du déménagement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, en rupture avec la politique historique des Etats-Unis