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L’ambassadeur du Maroc à Bruxelles en flagrant délit d’ingérence dans les affaires belges ?

L’ambassadeur du Maroc à Bruxelles en flagrant délit d’ingérence dans les affaires belges ?

Fait inédit, l’ambassadeur du Maroc en Belgique, Mohamed Ameur, a encouragé le vote des Belgo-Marocains pour les élections européennes, législatives et régionales du 26 mai 2019 . « Si nous voulons construire une communauté capable de progresser dans ses actions […] il vous faut commencer à prendre part aux élections », a affirmé le diplomate, pourtant tenu à un devoir de non-ingérence.

« À moins de cent jours des scrutins, le message n’est pas anodin. C’est même une rupture, un changement total du discours officiel », commente la presse belge qui fait remarquer que le défunt roi Hassan II avait maintes fois affirmé qu’il était « contre la participation des Marocains aux élections en pays étrangers ». Pour certains observateurs comme le bloggeur Khalil Zeguendi, rédacteur en chef à Bruxelles du magazine Le Maroxellois« jamais un ambassadeur du Maroc en Belgique n’avait dit cela. C’est un discours qui rompt totalement avec la position du Royaume du Maroc », rapporte DH.be.

Lors d’une rencontre organisée au consulat général du Maroc à Bruxelles avec les imams et les comités dirigeant les mosquées en Belgique, l’ambassadeur du Maroc, s’exprimant en langue arabe a dit ceci (traduction), selon la même source : « La semaine passée, des Marocains à Anvers m’ont avoué qu’ils préfèrent payer une amende plutôt que d’aller voter. Car, m’ont-ils dit, cela ne les concerne pas et ce n’est pas leur affaire. Ceci est une erreur. Choisissez le parti que vous voulez mais votez. »

En encourageant le vote des Belgo-Marocains le 26 mai prochain, l’ambassadeur Ameur qui ne donne pas de consigne ni d’indications de vote a clairement indiqué l’objectif : « Si vous voulez construire une communauté marocaine, une véritable communauté telle que le terme est reconnu partout, c’est par la solidarité entre ses composantes d’où qu’elles proviennent et quelles que soient leurs conditions sociales ou économiques. Sans l’existence entre ces composantes de la communauté d’un minimum de solidarité et d’actions communes, nous ne parviendrons pas à faire émerger une communauté unie et capable de progresser dans ses actions. C’est notre ambition et je suis convaincu que si nous savons comment travailler, nous y parviendrons. »


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