Économie

L’Association générale des entrepreneurs algériens tire la sonnette d’alarme et menace

L’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) a tiré ce mardi la sonnette d’alarme auprès du Premier ministre Noureddine Bedoui au sujet de « la situation alarmante des entreprises », causée par les impayés des entreprises publiques vis-à-vis de leurs contractants privés.

« La situation stagnante du pays et l’absence de réponse au dialogue que nous avons demandé aux ministères depuis plus de six mois a fait que nous sommes arrivés à la situation suivante », interpelle l’association dans un courrier adressé ce mardi à Bedoui, indiquant que 3200 entreprises ont été fermées et 265 000 employés ont été mis au chômage depuis décembre dernier.

Pour l’AGEA, cette situation a été causée par « les énormes impayés des entreprises », « l’absence de plan de charge », « le harcèlement des entreprises par les différentes caisses malgré leurs impayés », ainsi que « le silence total de nos vis-à-vis publics quant à nos appels au dialogue ».

L’Association appelle dans ce contexte au « dialogue urgent avec les ministères concernés », qui prendra forme à travers « des séances de travail interministérielles » sous l’égide du Premier ministre.

« En l’absence de ce qui est suscité nous serons dans le regret de prendre note du mépris qui sera porté aux entreprises du secteur du BTPH et fabricants de matériaux de construction et services », indique l’AGEA. « De ce fait et par honnêteté envers les entreprises et envers notre pays ; nous serons dans l’obligation morale d’appeler à travers un point de presse toutes ces entreprises à geler leurs activités jusqu’à nouvel ordre avec toutes les fâcheuses conséquences économico-sociales que cela pourrait entraîner », menace l’Association.

« Conscient de l’immense intérêt que vous portez à l’importance de ce qui précède et devant l’urgence de la situation, nous demeurons à l’A.G.E.A confiant dans les dispositions urgentes et imminentes que vous prendrez pour remédier à cet état catastrophique », conclut l’Association générale des entrepreneurs algériens dans sa lettre envoyée au Premier ministre.

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