Économie

L’avenir de Renault Algérie suspendu à la nouvelle législation sur l’automobile

Renault veut s’adapter à la future législation algérienne sur l’importation des véhicules neufs et l’industrie automobile. « Nous attendons les nouveaux cahiers des charges pour adapter notre stratégie », explique une source proche de la filiale algérienne du constructeur français.

« La question ne se pose pas en termes de rester ou de quitter. Il est plutôt question de s’adapter à la nouvelle législation dont nous attendons la promulgation. On attend d’avoir les nouvelles données pour s’adapter », explique la même source, en affirmant que Renault n’envisage pas de quitter l’Algérie.

Le constructeur français est présent en Algérie via son activité de concessionnaire qu’il contrôle à 100 % et d’assemblage en partenariat avec le FNI et la SNVI. Depuis la suspension des importations de kits SKD/CKD pour les unités de montage, Renault production Algérie a mis au chômage technique les 1100 salariés de son usine de Oued Tlelat, qui est à l’arrêt.

Comme l’importation des véhicules n’est pas encore autorisée, Renault Algérie, qui s’occupe de la commercialisation et du service après-vente, a mis au chômage technique « 40 % de ses 700 salariés », faute de disponibilité des voitures, selon notre source.

« Le service commercial est à l’arrêt, celui du service après-vente continue de fonctionner », ajoute la même source.

Le 10 juin, le ministre de l’Industrie et des Mines Ferhat Aït Ali, a indiqué que l’Algérie va relancer l’industrie automobile, sur la base d’un nouveau cahier des charges qui sera promulgué d' »ici le mois de juillet ». L’Algérie va exiger des investisseurs « un niveau minimum d’intégration de composantes locales de 30 % ainsi que la fabrication de la carrosserie localement », selon le ministre, qui s’exprimait hier lors d’une rencontre avec des journalistes.

Pour l’importation des véhicules neufs, le gouvernement a décidé d’autoriser de nouveau les concessionnaires, à reprendre cette activité qui était interdite, mais avec de nouvelles conditions contenues dans un cahier des charges qui sera publiée d' »ici le mois de juillet », avait affirmé le même jour Ferhat Aït Ali.

Parmi les nouvelles conditions, figure l’obligation aux concessionnaires automobiles de se conformer à la règle 49/51 sur les services. Cette règle n’autorise pas les étrangers à posséder plus de 49 % d’une société spécialisée dans l’achat-revente en Algérie. Le ministre avait dit que tous les concessionnaires, y compris ceux qui sont déjà installés, doivent se conformer à cette règle.

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